La Reine Guerrière Prologue Tome 2 – 12 est le nombre
Roman d’origine en chinois par : 御 我 (Yu Wo)
Chapter 7: Number, 7, Halfleaf – Traduit du chinois vers l’anglais par Raylight[PR!]
Chapitre 7 : Numéro 7 – Halfleaf – Traduit de l’anglais vers le français par AkaiiRia
+ travail de vérification par Nocta
Le demi-elfe ouvrit lentement les yeux. Il était un peu désorienté quant à l’endroit où il se trouvait en ce moment, mais il pouvait sentir une odeur extrêmement savoureuse qui lui fit gargouiller l’estomac.
Quand il se leva, il se rendit compte qu’il était à l’intérieur d’une tente et que les blessures sur son corps avaient déjà été pansées correctement. Il entrouvrit d’abord le rabat de la tente, inspectant la situation à l’extérieur. Environ cinq pas plus loin, il y avait un feu de camp, et des gens étaient assis autour. À en juger par leur apparence, ils ne semblaient pas être les personnes qui avaient essayé de le capturer.
À cet instant, l’un des individus là-bas sembla remarquer qu’on l’observait et se tourna dans sa direction.
Le demi-elfe recula rapidement pour dissimuler sa présence et remit le rabat de la tente en place. Toutefois, il savait qu’il ne pourrait pas continuer à se cacher et, en serrant les dents, ouvrit complètement le rabat et sortit.
« Ouah ! » L’un d’eux lui sourit et lui cria : « Tu es réveillé ? Nous pouvons nous mettre à table à présent ! Viens vite nous rejoindre ! »
Le demi-elfe les contempla silencieusement, refusant de leur adresser la parole. On pouvait lire la vigilance dans ses yeux. Il se demandait actuellement s’il devrait prendre la fuite vers la forêt, étant donné que peu de gens arriveraient à le rattraper s’il y entrait…
Au même moment, Carol parla soudainement dans le langage des elfes, en disant : « On m’appelle Lame Dansante. As-tu déjà entendu ce nom ? »
Le demi-elfe se figea sur place pendant quelques secondes et fixa Carol du regard avec incrédulité. Au début, il était sous le choc dû au fait que la personne pouvait parler l’elfique, et ensuite, lorsqu’il réalisa ce que Carol avait dit, il fut encore plus bouleversé d’entendre prononcer ce nom.
À côté d’elle, les yeux de Cale s’agrandirent, tandis que Sylvie trépidait d’excitation. Depuis qu’il avait appris que Carol avait tissé des liens avec les elfes, il avait désiré en savoir un peu plus sur le sujet. Cependant, Carol ne voulait jamais rien lui révéler sur les elfes.
« Lame Dansante ? J’ai déjà entendu ton nom ! Mais, je ne sais pas grand-chose à ton sujet. Les elfes du nord te considèrent leur amie », s’exclama le demi-elfe avec surprise. Sa voix était douce et légère et, même lorsqu’il parlait avec excitation, elle n’était pas du tout stridente.
« C’est une bonne chose que tu aies entendu parler de moi. » Carol se montra claire comme elle lui commandait : « Viens t’asseoir. »
Le demi-elfe hésita l’espace d’une seconde, mais il ne pouvait se résoudre à refuser l’invitation d’une amie des elfes. Donc, il alla s’asseoir près du feu de camp.
Une fois qu’il se fût assis, un bol de ragoût savoureux, bouillant et dont s’échappait de la vapeur lui fut mis dans les mains. Ce ne fut qu’à ce stade qu’il nota qu’il était effectivement très affamé. Ne se souciant pas d’être prudent, il se mit à consommer le ragoût une gorgée à la fois.
Le ragoût cuisiné avec du pain, des œufs et du fromage, ajouté à sa faim, poussa le demi-elfe à ingérer trois bols complets un après l’autre, malgré le fait qu’il n’eût normalement pas un aussi grand appétit.
Une fois que le demi-elfe déposa son bol, Carol se mit à l’interroger : « Que fais-tu ici au lieu de rester sagement dans le territoire des elfes ? »
Cette fois, elle communiquait dans la langue des humains. Bien que les elfes n’entretinssent aucun contact avec les autres races, leurs longues années d’existence leurs avaient permis à tous d’apprendre à maîtriser toutes les langues. Leur objectif était en vérité d’étudier les poèmes et les chansons de toutes les races.
La réputation de Lame Dansante fit en grande partie baisser sa garde au demi-elfe, et il expliqua misérablement : « Je suis venu assister aux funérailles de ma mère, mais je me suis fait capturer par les autres membres de ma famille. I-Ils… »
« Ils t’ont capturé avec l’intention de te vendre sur le marché noir », termina froidement Carol. Comme elle s’y attendait, le demi-elfe acquiesça d’un signe de tête. Elle rugit : « Quitter la Forêt des Elfes était une action extrêmement stupide de ta part ! »
Le demi-elfe fut si terrifié par ce rugissement que tout son corps se raidit.
« N’aie crainte ! » Silvie le réconforta sur-le-champ en dévoilant : « Carol parle très fort mais ne te ferait jamais aucun mal. »
Voyant le sourire rayonnant de Sylvie, le demi-elfe finit par se calmer un peu. Il n’était pas habitué à ce qu’on dirigeât sur lui d’intenses émotions négatives telles que la colère et autre, puisque les elfes affichaient rarement des émotions négatives.
« Demain, je vais te ramener sur le territoire des elfes », annonça directement Carol.
Le demi-elfe s’écria : « Non ! Hors de question ! Mon petit frère se trouve toujours entre les mains de la famille Ardiniz. Si je ne retourne pas là-bas, il y a de fortes chances qu’ils lui fassent du mal ! »
« La famille Ardiniz ? » Cale s’exclama, puis s’enquit avec doutes : « Ne me dit pas que Leisha était ta mère ? »
Le demi-elfe sembla abasourdi pendant un instant, et hocha ensuite la tête.
Silvie demanda avec curiosité : « Cale, est-ce que tu connais sa mère ? »
Ignorant en quelque sorte quoi faire dans cette situation, Cale répondit : « Leisha était la petite sœur de mon grand-père paternel. Le fait qu’elle ait eu une liaison avec un elfe auparavant est une histoire encore très répandue… »
Silvie regarda Cale et ensuite regarda le demi-elfe, puis il déclara : « Ainsi, vous êtes des cousins éloignés ! »
Les deux cousins éloignés qui ne se connaissaient pas, mais s’étaient retrouvés dans les ennuis au même moment et en plus s’étaient faits ramassés par la même personne, paraissaient perdus.
« Dans ce cas, tout bien considéré, ça fait de toi l’aîné de Cale ! » ajouta Silvie sans le moindre tact.
Mon aîné… Examinant le demi-elfe qui avait l’air d’avoir le même âge que lui en apparence, Cale ne pouvait se résoudre à le traiter comme son aîné peu importe à quel point il essayait, même si, selon la période indiquée dans les rumeurs, ce demi-elfe devrait être âgé d’une trentaine d’années.
Le demi-elfe contempla Cale avec curiosité et le questionna : « Un cousin éloigné ? Enchanté de faire ta connaissance. Je m’appelle Halfleaf, Halfleaf Ardiniz. Puis-je te demander ton nom ? »
« Cale. Je n’utilise généralement pas mon nom de famille. Je suis un enfant illégitime. »
Après que Cale eut décrété ce fait de façon indifférente, il se souvint brusquement de quelque chose. Cet elfe devant moi n’est-il pas lui aussi un enfant illégitime ?
« Carol, tu dois leur venir en aide ! »
Depuis la nuit dernière, après avoir découvert à quel point leurs situations étaient déplorables, avec Halfleaf ayant un petit frère maternel prisonnier de personnes malintentionnées, et avec le contrat d’esclavage que Cale avait été forcé de signer toujours entre les mains de sa méchante belle-mère, Silvie n’arrêtait pas de supplier Carol de les aider à rétablir la justice.
Il était si agaçant que Carol avait même commencé à se demander sérieusement, Peut-être que l’apprenti de LL était en fait Ohmondieu et que c’était Silvie l’animal de compagnie qui le suivait ?
Étant l’ancienne compagne de voyage de LL, comment se faisait-il qu’elle ignorât que LL possédait la patience requise pour enseigner à un apprenti tel que Silvie ?
« Laisse-moi y réfléchir ! » Après avoir rugi ceci en réponse, elle fronça les sourcils et poursuivit : « Allons d’abord ramasser des herbes médicinales, et ensuite on parlera. » S’ils ne complétaient pas leur mission au plus vite, il ne lui resterait réellement plus un sous en poche.
« Vous voulez ramasser des herbes ? » Halfleaf se mit à l’interroger : « Quelles herbes cherchez-vous ? »
Carol dévoila le nom des herbes en question, et Halfleaf acquiesça d’un signe de tête, affirmant : « Je sais où trouver ces herbes. Je vais vous y conduire. »
Halfleaf mena la marche. Sa manière d’avancer était extrêmement unique. Il sautait d’un arbre à l’autre, et il s’agrippait même aux branches dont il se servait pour se propulser vers l’avant. Il atterrissait très rarement au sol, mais sa cadence était tout de même plus rapide que celle des autres.
De temps à autre, il disparaissait pendant un moment, puis réapparaissait. À ces moments-là, ses mains surgissaient de nulle part pour ramasser des champignons ou d’autres herbes inconnues.
Après avoir marché tout un après-midi, Halfleaf sauta subitement en bas d’un arbre et se retourna pour attendre que les autres le rejoignissent. Il leur dit : « Cet endroit est le terrain de prédilection pour récolter ces sortes d’herbes médicinales. Vous devriez pouvoir en trouver plusieurs sortes à l’ombre de la plupart des arbres. »
« Cet endroit est situé plutôt proche du territoire des elfes. » Carol regarda Halfleaf et s’enquit : « Es-tu sûr de ne pas vouloir rentrer chez toi ? »
Halfleaf répondit avec une résolution absolue : « Je ne suis pas le genre de personne à ne pas me soucier du sort de mon frère au point de l’abandonner là-bas ! »
Carol leva un sourcil.
Silvie voulut ouvrir la bouche pour encore une fois supplier Carol de venir en aide à Halfleaf et Cale, mais il craignait qu’elle se mît en colère, alors au lieu de cela il se rongea les ongles avec anxiété.
Halfleaf les remercia tous les trois : « Je vous remercie de m’avoir secouru ainsi que d’avoir pansé mes blessures et de m’avoir donné à manger. En comparaison avec votre générosité, vous montrer le chemin est négligeable pour vous remercier. Cependant, il me faut vraiment partir. J’espère que, dans le futur, j’aurai la chance de vous rendre la pareille comme il se doit. »
« Où t’en vas-tu comme ça ? » Silvie hurla instantanément : « Tu es blessé et poursuivi par des gens malintentionnés. Il serait plus sécuritaire de nous suivre. Carol est une personne vraiment très forte ! »
Cale jeta un regard à Silvie. Il me semble avoir déjà entendu ça ?
Halfleaf contempla Silvie avec stupéfaction, en disant : « Comment pourrais-je vous infliger une telle chose ? En vous suivant, je vous mettrais aussi tous en danger. De plus, il me faut secourir mon petit frère sur-le-champ. »
« Nous irons également secourir ton petit frère ! » s’écria Silvie, comme il prenait immédiatement une décision qu’il n’était pas en position de prendre. Après cela, il ajouta ensuite, en criant : « Et nous irons aussi reprendre le contrat d’esclavage de Cale ! »
Malgré qu’il se sentît un tantinet consolé par le fait que Silvie se souvint de sa situation, Cale ne croyait pas que Silvie fût autorisé à prendre les décisions dans ce groupe. Ses yeux se posèrent sur Carol…
Sylvie le savait lui aussi, et il s’empressa de s’exclamer : « Carol ! Tu dois leur venir en aide ! »
Les sourcils de Carol se froncèrent encore plus. Néanmoins, voyant qu’elle n’avait pas refusé sur-le-champ, Silvie sut qu’il y avait encore de l’espoir. Il se tourna rapidement pour regarder Carol avec deux yeux remplis d’attente. À ce même instant, il n’osa pas ouvrir la bouche pour la presser, inquiet à l’idée qu’il se tirerait dans le pied en l’enquiquinant au point qu’elle se retournât et s’en fût.
Carol jeta un regard à Halfleaf avant de le reposer sur Cale. Puis, elle fronça légèrement les sourcils.
« Inutile de te soucier de mon cas. » Le cœur de Cale sombra, et ce dernier déclara, inexpressif : « Tu es l’ami des elfes, mais tu ne me connais pas du tout et tu n’es en aucun cas obligé de me venir en aide. Je peux m’en aller tout de suite. »
Silvie agrippa automatiquement la manche de Cale, refusant de lâcher prise. Cette action le fit rouler des yeux à son intention, et il soupçonna encore une fois que Silvie fût en réalité une femme de très grande taille.
Carol l’interrogea : « Une fois parti, où as-tu l’intention d’aller ? »
En entendant cette question, les yeux de Silvie s’agrandirent. Il n’avait jamais vraiment pensé que Carol abandonnerait Cale à son sort. Elle n’était pas ce genre de personne, n’est-ce pas ?
Toutefois, Silvie se rendit brutalement compte que, en vérité, lui-même ne connaissait pas si bien Carol. Il tenait simplement la « Reine Guerrière » en haute estime, ce qui le portait à croire que la Reine Guerrière irait naturellement régler leur compte à des personnes malintentionnées. Bien entendu, elle n’abandonnerait personne qui fût dans le besoin non plus. Cependant, il avait sélectivement oublié que, hormis les caractéristiques de posséder une grande force et d’être loyale, il y avait aussi des rumeurs selon lesquelles la Reine Guerrière était une personne cruelle et impitoyable qui commettait des meurtres de sang-froid, etc… Non !
Carol est une bonne personne ! Silvie le croyait dur comme fer.
Cale tomba silencieux pendant un instant et répondit vicieusement : « Je vais rentrer et massacrer tous ceux qui sont responsables du meurtre de mon père ! »
Les yeux de Silvie et Halfleaf s’écarquillèrent. Le premier se refusait à croire que Cale irait réellement tuer quelqu’un, et l’autre était trop effrayé pour regarder Cale dont le visage était rempli de haine.
Carol répliqua avec indifférence : « Si tel est le cas, il n’y a pas grand-chose que je puisse faire pour t’aider. Tu peux t’en aller. »
Silvie poussa un cri de surprise, les yeux écarquillés. Il n’arrivait pas à en croire ses oreilles… Carol a-t-elle vraiment l’intention d’abandonner Cale et de le laisser tuer quelqu’un sans réagir ?
Sur ce point, Cale n’était pas le moins du monde surpris. Il avait su dès le départ que personne ne serait en mesure de l’aider à mener à bien sa vengeance.
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