Romance RPG
Roman d’origine en chinois par : 御我 (Yu Wo)
Part Thirty-four (END) – traduit du chinois vers l’anglais par Minna[PR!]
Partie Trente-Quatre (FIN) – traduit de l’anglais au français par AkaiiRia
+ travail de vérification par Nocta
Les yeux de Lin Jian Yin s’agrandirent. « Qu’est-ce que… essaies-tu de me dire que tu m’aimes ? »
« Non ! » Meng dit avec sérieux : « C’est, bien entendu, une demande en mariage. Ne m’as-tu pas entendu dire le mot “mariage” ? »
« Quoi ? » Lin Jian Yin ouvrit grand la bouche. Au bout d’un certain temps, il s’exclama enfin : « Pas question ! Quel genre d’homme laisse une femme lui demander de l’épouser ? Du moins, ça ne peut pas être moi ! C’est si humiliant ! »
« N’avais-tu pas dit que tu apprendrais à me respecter ? Je ne peux même pas te demander de m’épouser ? » Meng se sentait lésée.
« C’est, c’est… » Lin Jian Yin lutta intérieurement avec beaucoup de difficulté pendant un long moment. Au beau milieu de sa lutte, il entrevit accidentellement l’expression effrayée, mais aussi pleine d’espoir, de Meng. De plus, son horloge biologique avait fait le décompte jusqu’à une vingtaine de secondes. Il s’empressa de répondre : « Bon, très bien. Si tu veux être celle qui fait la demande en mariage, dans ce cas on fera comme tu voudras.
« J’accepte. Tu es contente maintenant ? »
Meng sourit de façon si radieuse et si tendre que son sourire aurait pu noyer une personne. En l’apercevant, Jian Yin ne put s’empêcher de révéler un sourire béat. Comme s’il tombait dans ce doux sourire, même le ciel et la terre commencèrent à tourner. Le paysage, le palais impérial ainsi que la foule qui les entourait se brouillèrent lentement pour ne laisser qu’une image floue, tel un tableau sur lequel on aurait renversé de l’eau. Les couleurs se mirent à se confondre, et il n’était plus possible de distinguer quoi que ce soit.
Une phrase dériva faiblement jusqu’à eux. « Bon sang ! Il ne me fallait que quelques secondes de plus. Ce contrat ne m’est plus d’aucune utilité désormais. Tous mes efforts ont été réduits à néant ! »
« Meng ! »
Lin Jian Yin se réveilla brusquement. Son corps entier se redressa presque d’un bond, et le jeune homme regarda à droite et à gauche. Il était en fait déjà de retour dans sa chambre, mais il ne voyait Meng nulle part. Se pourrait-il qu’elle ne soit pas sortie du jeu ? Le cœur de Lin Jian Yin se serra à cette pensée. Qu’est-ce que je vais faire si elle n’est réellement pas revenue…
Lin Jian Yin se leva avec agitation, tombant en bas du sofa dans le procédé, se précipita jusqu’à la console Nintendo sur le plancher et, dès qu’il aperçut l’apparence de la console, se figea complètement. Malgré le fait que la console n’ait pas exactement eu l’air neuve auparavant, il était impossible de la comparer à son apparence actuelle. Elle avait l’air si sale qu’on aurait dit qu’un tas de sable en tomberait si l’on venait à l’essuyer. Des toiles d’araignée, de la moisissure, et même de petites araignées rampaient dessus. On aurait dit que la console Nintendo s’était trouvée dans un dépotoir pendant très longtemps et qu’on venait tout juste de la déterrer.
Il ne restait aucune trace de la cartouche de jeu.
Le dernier recours de Lin Jian Yin fut de regarder l’écran de la télévision. Dessus, il n’y avait rien hormis le fond bleu qui indiquait qu’elle était déconnectée. Il contempla l’écran d’un air terne, refusant de songer à quoi que ce soit, refusant même de réfléchir. Il craignait que, si son cerveau venait à redémarrer, il penserait au seul résultat possible : que peut-être rien de bon n’en ressortirait, que peut-être il aurait dû accepter la demande en mariage de Meng plus vite. Qui se souciait de son image publique ? À quel point son image était-elle si importante ? Arrivait-elle même à la cheville du doux sourire de Meng ?
Après qui sait combien de temps à avoir fixé le vide, la première chose qui se réveilla chez lui fut son nez. Une odeur familière de nourriture emplit la pièce, lui rappelant quelque chose comme des œufs frits. Lin Jian Yin reprit lentement ses esprits et marcha avec espoir en direction de la cuisine. Effectivement, une fille s’y trouvait et lui tournait le dos. Lin Jian Yin s’approcha doucement de cette personne, tendit les mains, et la serra dans ses bras. Elle semblait un peu surprise. Son corps se figea, comme si elle ne savait pas quelle était la meilleure réaction à avoir.
À cet instant, Lin Jian Yin n’avait aucune envie de parler lui non plus. Il avait uniquement envie de serrer Meng dans ses bras et de se calmer convenablement du choc qu’il venait tout juste de recevoir. Quelle chance ! Sa Meng était toujours là. Il n’avait pas perdu sa Meng.
« Lin Jian Yin, qu’est-ce que tu fabriques !? »
Bai Xue Chen siffla entre ses dents avec rage. Lin Jian Yin tourna la tête vers lui, perplexe. Les yeux de Bai Xue Chen donnaient l’impression d’être prêts à cracher du feu. Lin Jian Yin trouvait ça très étrange. Le fait qu’il serre sa Meng dans ses bras ne devrait pas regarder Bai Xue Chen, alors pourquoi ce dernier avait-il l’air en colère ?
Mais, au deuxième coup d’œil, Lin Jian Yin aperçut une silhouette familière qui se tenait derrière Bai Xue Chen. Elle portait des pantoufles bleues et blanches, une chemise trop ample, des jeans trop grands, et transportait également deux sacs en plastique rouge et blanc. Il ne connaissait qu’une personne qui porterait ce genre d’attirail. Il lâcha : « Meng ? »
Ça ne va pas. Qui est-ce que je serre dans mes bras en ce moment dans ce cas ? Lin Jian Yin lâcha brusquement la personne qu’il serrait en reculant, et la propriétaire du dos se retourna en forçant un sourire. Il s’agissait de Yue Lan qui portait un tablier. Elle tenait une spatule à la main et, malgré tout, sa beauté émouvante n’en était pas affectée.
Stupéfait, il regarda Yue Lan, puis Bai Xue Chen, et ensuite Meng. Il ne savait pas auprès de qui s’excuser en premier. Il ne put que bégayer : « Attendez, je peux tout vous expliquer, vraiment… »
« Au diable ton explication. Tu ne touches pas à la femme de ton meilleur ami. » D’un coup de pied, Bai Xue Chen fit tomber Lin Jian Yin à la renverse, et il fit semblant de frapper et massacrer ce dernier.
Ye Meng Ling observa les deux jeunes hommes en train de lutter sans émettre le moindre commentaire.
« Meng ! Les œufs sont prêts. Allons manger à l’extérieur. » Yue Lan transportait deux assiettes qui sentaient délicieusement bon.
Meng répondit avec bonne humeur : « Très bien, j’ai également acheté du lait de soja. »
Les deux femmes n’accordèrent pas davantage d’attention aux deux hommes et sortirent de la cuisine par elles-mêmes tout en discutant.
« Tenons toutes les deux une cérémonie de mariage en juin, tu es d’accord ? »
La douce voix de Yue Lan résonna depuis le salon, et les deux gars en train de se tirailler s’arrêtèrent simultanément. L’un tirait sur la joue de l’autre, et l’autre tirait les cheveux du précédent, les deux dans une position bizarre. Ils tendirent tous les deux l’oreille pour discrètement écouter la conversion des deux jeunes femmes.
« Eh bien, Jian ne m’a pas encore demandé ma main. »
« Quoi ? Mais, tu lui as déjà demandé de t’épouser, non ? »
« C’était pour quitter le jeu. Un jeu est un jeu, et la réalité est la réalité. »
« Dans ce cas… Très bien. Je veux dire… ce n’est pas urgent. J’attendrai que Jian Yin et toi vous vous mariiez, et j’épouserai Bai Xue Chen en même temps. »
Dès qu’il entendit ça, Bai Xue Chen révéla une expression hostile, et il essaya très fort d’étrangler Lin Jian Yin. « Pour le bien de mon bonheur, de mon avenir, et de ma magnifique femme, tu vas immédiatement faire ta demande en mariage. Fais-le tout de suite. Demande-lui sa main sur-le-champ… »
De nombreuses personnes étaient rassemblées à l’intérieur d’une église. Il y avait même beaucoup de personnel des médias tenant des appareils photo et des caméras, qui prenaient des photos et filmaient férocement la scène sans se soucier de gaspiller de la pellicule. Tout le monde savait qu’aujourd’hui avait lieu le mariage de Lin Jian Yin et de son agente. Quand la mariée, portant une robe rose, lança son bouquet de mariée avec un sourire timide, les tulipes roses disparurent soudainement dans les airs. En dépit du fait que les yeux de tous s’étaient agrandis, personne n’arrivait à trouver le gros bouquet qui aurait dû être très facile à repérer.
Les magnifiques tulipes étaient en fait réapparues sur une colline lointaine où se situaient une silhouette noire et une silhouette blanche. Le bouquet se trouvait actuellement dans les mains de la silhouette blanche.
« Ce contrat ne t’apporte absolument aucun profit. » La silhouette noire déclara paresseusement : « Tu lui as donné une agente et une femme qui pouvait endurer ses remarques insultantes, et pourtant tu n’as demandé que le bouquet de la mariée en retour ? »
« Pour être exact, c’est un bouquet de mariée représentant le véritable amour. » La silhouette blanche révéla un sourire. L’homme contempla les tulipes complètement écloses et les renifla, comme s’il pouvait sentir l’amour profond qu’il y avait entre le mari et sa femme à travers elles.
« Le véritable amour, hein ? C’est assurément très rare. »
[Romance RPG FIN]