La Légende du Chevalier du Soleil T4C1 : Encore Un Groupe d’Aventuriers

La Légende du Chevalier du Soleil Tome 4 : Tuer Un Dragon

Roman d’origine en chinois par : 我 (Yu Wo)


Chapter 1: Still an Adventurer Team – traduit du chinois à l’anglais par ErodingPersona[PR!]
Chapitre 1 : Encore un Groupe d’Aventuriers – traduit de l’anglais vers le français par AkaiiRia
+ travail de vérification par LuluHime

Grisia ! Tu ne pourras jamais t’échapper, jamais…

Je me réveillai en sursaut.

Je m’empressai d’ouvrir les yeux. Cependant, à l’instant où je les ouvris, j’eus l’impression que quelque chose clochait, mais je n’arrivais pas à dire de quoi il s’agissait…

Normalement, après avoir ouvert les yeux, devrait-il n’y avoir que des ténèbres ?

Dans ce cas, il n’y a absolument aucune différence entre ouvrir les yeux et les fermer ! Puisqu’il n’y a aucune différence, pourquoi devrais-je ouvrir les yeux ? Ou se pourrait-il que je… je ne puisse rien voir ?

Non ! Je pouvais « voir » clairement ; en fait, tout devenait de plus en plus bien défini. C’était comme si mes alentours étaient à l’origine recouverts par un tissu lourd et dense, et que quelqu’un le retirait à présent couche par couche. Les ténèbres s’estompèrent lentement, et la scène devint de plus en plus claire.

Je me « vis » étendu sur un lit. L’élément du bois du lit était très perceptible, alors il devait être fait de bois. Mon corps était également recouvert d’une épaisse couverture en coton. Il y avait une chaise à côté du lit, et une table plus loin. Quatre chaises entouraient la table, et il y avait un peu de l’élément de l’eau sur le dessus de la table… C’était une cruche d’eau.

Je savais même que l’eau ne remplissait que le cinquième de la cruche.

Toutefois, je n’eus même pas besoin de me retourner et d’ouvrir les yeux pour « voir » ces objets. Les images apparaissaient automatiquement dans mon esprit. Je tentai de fermer les yeux et de les rouvrir… Les images dans mon esprit ne changèrent pas du tout !

Alors, à quoi diable peuvent bien servir les yeux ? Ne s’en sert-on pas pour « voir » ? De plus, la définition du mot « voir » est… Je me déroutais moi-même. Est-ce que je vois en ce moment ? Je pense que oui, mais, en même temps, je crois que non.

Quelque chose continuait de clocher, quelque chose d’encore plus important que de savoir si mes yeux pouvaient voir ou pas… Quelqu’un vient !

Je pivotai la tête en direction de la porte, mais tressaillis soudainement. Pourquoi ai-je tourné la tête ? Je n’ai pas besoin de tourner la tête pour voir la porte !

J’avais toujours l’impression que ces choses appelés yeux étaient très étranges, mais je bannis sur-le-champ cette pensée au fin fond de mon esprit et me concentrai sur la personne qui entrait. L’élément du vent de la personne était très élevé, mais ce n’était pas aussi puissant que celui d’un mage… Oh ! Étant donné son apparence, sa profession devait mettait l’accent sur l’agilité, comme celle d’un voleur ou d’un archer… Oh, erreur de ma part, cela devrait être son apparence à « elle ».

Sans oublier que « sa » silhouette était très belle. Même si je n’avais vraiment aucune idée de si elle était jolie ou non, il n’y avait absolument aucune connexion entre être jolie et avoir une belle silhouette. Tant qu’elle possédait ces trois choses : une large poitrine, une taille de guêpe et de longues jambes ; c’était suffisant pour affirmer qu’elle avait une belle silhouette.

« Ah ! Tu es réveillé ? » s’exclama-t-elle, surprise, au moment où elle entrait.

En entendant sa voix, je sus qu’elle devait être une femme plutôt jeune. Pouvoir rencontrer une jeune femme avec une belle silhouette immédiatement après s’être réveillé rendrait n’importe qui très heureux.

« Je… Oui, je suis réveillé. » Je luttai pour me lever, et ensuite hochai la tête à son intention.

Elle se hâta de marcher jusqu’à moi et déclara : « Ne te lève pas ! Tu as été très grièvement blessé… Ah ! Mais, tu sembles avoir plus ou moins récupéré, incroyable ! Yuna avait clairement dit que tu aurais besoin d’un mois complet pour récupérer de tes blessures avant de pouvoir te lever et te balader, sauf que tes blessures ont pratiquement guéri en seulement trois jours ! Yuna t’a presque pris pour une créature des ténèbres ! »

« Yuna ? » demandai-je avec confusion.

La femme plaça l’objet qu’elle tenait sur la table, puis remplit un verre d’eau. Elle se dirigea vers le lit, tout en expliquant : « Oh, Yuna est la guérisseuse de notre groupe. Elle est sortie avec Igor, notre guerrier, pour acheter des trucs. Nous avons aussi un druide, Woodrow. En dernier, mais pas la moindre, je suis Sybil, une archère ! Tiens, tu as soif, n’est-ce pas ? Bois ça. »

Quand elle dit cela, je sentis réellement que ma gorge et ma bouche étaient très sèches. Je pris vite l’eau et, après avoir dit « merci », commençai à l’avaler d’un trait.

Sybil me demanda sur un ton curieux : « Et toi ? Quel est ton nom ? »

Je continuai à boire jusqu’à ce que le verre fût vide, et c’est seulement après avoir satisfait ma soif que ses paroles s’enregistrèrent véritablement dans mon esprit.

« Quel est mon nom… »

« Hum ? »

Sybil se pencha encore plus. Je pouvais déjà « voir » ses traits clairement. Ses yeux étaient longs et fins, ses traits du visage étaient bien ciselés, et ses lèvres étaient légèrement pleines. Bien que je fusse incapable de dire si elle était jolie ou non, en me basant sur la grosse poitrine qui était presque pressée contre mon torse, je pouvais assurément admettre qu’elle était une beauté !

« Vas-tu me dire ton nom ou pas ? » s’enquit Sybil, perplexe.

Je recouvrai instantanément mes esprits et répondis vite : « Mon nom est, mon nom est… »

Je retombai silencieux au milieu de ma réponse.

Très bien, maintenant je sais ce qui n’allait pas…

Qui suis-je ?

 

 

Quatre personnes étaient assises devant moi. De la gauche vers la droite, il y avait : Igor, le guerrier aussi robuste qu’une montagne ; Woodrow, le druide aussi mince qu’une branche de bambou ; Yuna, la guérisseuse avec une vilaine silhouette ; et Sybil, l’archère avec une belle silhouette. Apparemment, il manquait aussi voleur nommé Iacchi qui n’était pas encore arrivé.

À en juger par leurs professions, c’est une assez bonne équipe… Mon esprit sauta automatiquement à cette conclusion. On dirait que, même si j’ai perdu mes souvenirs, je n’ai pas perdu ma culture générale !

« Tu as perdu la mémoire ? C’est dur à croire », marmonna Woodrow dans sa barbe, puis il sombra à nouveau dans ses propres pensées.

« C’est vrai ! C’est vraiment difficile à croire. » Sybil s’interrompit sur-le-champ et déclara : « Quand il a été gravement blessé, j’avais déjà eu l’impression que c’était incroyable ! Comment ça a bien pu se produire ? »

Yuna hocha la tête.

« C’est vrai, c’est vrai », affirma Igor, complètement d’accord.

« S’il-vous-plaît, s’il-vous-plaît, attendez une minute. » J’étais légèrement perdu, alors je les questionnai : « Pourquoi serait-ce si incroyable que je sois blessé ? Tous les humains peuvent se blesser, non… Hum ? Ceci devrait être exact, n’est-ce pas ? »

Je n’avais pas vraiment confiance en ce que je venais de dire. Je n’arrivais même pas à me rappeler de mon nom, donc c’était très dur de déterminer si la « culture générale » dans ma tête était authentique ou pas.

Les quatre personnes devant moi se retournèrent pour me regarder et s’exclamèrent à l’unisson : « C’est incroyable parce que tu es très fort ! »

« Je suis très fort ? » Je demandai machinalement : « Suis-je un guerrier ? »

« Non, tu es un guérisseur. » Yuna corrigea immédiatement ma supposition.

Un guérisseur ?

Je suis un guérisseur, mais je suis très fort ? Dans ce cas, pourquoi ma culture générale me dit-elle que le métier de guérisseur est connu pour sa faiblesse ? On dirait bien que ma culture générale ne soit pas si fiable après tout.

Yuna réfléchit un peu avant d’ajouter : « Ce n’est pas toi qui est fort, même si c’est vrai que tu es un guérisseur puissant. Quand nous parlons de quelqu’un de fort, nous faisons en fait référence à tes compagnons. »

Mes compagnons… Perplexe, je questionnai : « N’êtes-vous pas mes compagnons ? »

Sybil leva les yeux au ciel et répliqua : « Si nous étions tes compagnons, pourquoi t’aurais-je demandé ton nom ? »

C’est vrai.

Je touchai distraitement les cheveux qui me tombaient sur le torse et demandai, très perplexe : « Vous savez tous que je suis un guérisseur, et vous savez que mes compagnons sont forts, mais vous ignorez mon nom ? Est-ce que vous me connaissez vraiment ? »

En entendant ceci, ils se jetèrent tous les quatre des regards. En fin de compte, Woodrow, qui avait été profondément plongé dans ses pensées, répondit : « Nous ne te connaissons pas personnellement, mais nous avons une fois été sauvés par tes compagnons et toi, alors nous t’avons rencontré auparavant. À ce moment-là, nous t’avons vu utiliser la lumière sacrée, alors nous savons que tu es un guérisseur. Nous avons aussi vu tes compagnons se battre. Malgré le fait qu’il n’y ait eu que trois personnes dans votre groupe, vous étiez très puissants. »

Mes compagnons ? Je n’étais pas très surpris d’entendre que j’avais des compagnons. En fait, quand j’avais entendu le mot « compagnons », plusieurs silhouettes avaient automatiquement fait surface dans mon esprit, et le nombre de silhouettes était encore plus élevé que celui mentionné par Woodrow. Par conséquent, bien que je ne parvinsse pas à me rappeler de la vraie apparence des silhouettes, je savais que j’avais forcément des compagnons, et qu’ils n’étaient pas peu nombreux non plus.

Après avoir réalisé ce fait, je me sentis beaucoup plus soulagé, mais ne pus me retenir de demander avec curiosité : « Quel genre de personnes étaient mes compagnons ? »

« Il y avait un chevalier sacré, et aussi… aussi… »

Woodrow cessa de parler. Je remarquai que ces sourcils étaient froncés… Cela indiquait probablement qu’il était très « hésitant ». Pourquoi hésitait-il ? Se pourrait-il que l’identité de mon compagnon fût un tabou ?

Igor se pencha un peu plus vers moi et révéla doucement : « C’était un elfe noir. »

« Un elfe noir ? » J’ignorais comment réagir. Si ma culture générale ne se trompait pas, les elfes noirs devraient être une race qui possédait une peau sombre, des cheveux blancs, et qui n’avait pas une bonne réputation. Toutefois, je ne pouvais pas me souvenir de quoi que ce soit de plus détaillé.

À cela, Yuna s’empressa de dire : « Peut-être que ce chevalier sacré et toi aviez capturé cet elfe noir. »

« C’est ça, c’est ça ! » Igor soutint sa théorie : « Un chevalier sacré et un guérisseur ne se baladeraient certainement pas avec un elfe noir sans aucune raison. Après tout, c’est une créature des ténèbres ! Tout le monde sait que les gens de l’Église du Dieu de la Lumière détestent les créatures des ténèbres plus que tout. »

« L’Église du Dieu de la Lumière ? Suis-je quelqu’un provenant de l’Église du Dieu de la Lumière ? »

Je murmurai le nom « Église du Dieu de la Lumière ». Plus je le prononçais, plus je croyais que c’était possible, parce que les mots « Église du Dieu de la Lumière » et « chevalier sacré » me semblaient très familiers.

Yuna hocha la tête et expliqua : « Ta lumière sacrée est très puissante. Seul un guérisseur du Dieu de la Lumière pourrait posséder une lumière sacrée aussi puissante, alors tu n’es assurément pas un guérisseur d’une autre Église. Tu ne peux être qu’un guérisseur du Dieu de la Lumière. Nous n’avons aucune idée de pourquoi tu te trouves ici par contre. »

« Ici ? » questionnai-je, perplexe. « Où sommes-nous ? »

Sybil nous interrompit : « Nous sommes dans le Royaume de Kissinger. C’est le territoire de la Cathédrale du Dieu de l’Ombre ! L’Église du Dieu de la Lumière, qui est située dans le Royaume du Son Oublié, est plutôt éloignée d’ici. Nous aurions besoin de nous diriger vers le nord pendant cinq jours avant de pouvoir traverser la frontière du Royaume du Son Oublié ! »

J’acquiesçai d’un signe de tête comme si j’avais compris. « Kissinger » ne sonnait pas très familier, alors je ne pouvais pas venir de là, n’est-ce pas ? « La Cathédrale du Dieu de l’Ombre » ne me semblait pas familier non plus. En comparaison, l’Église du Dieu de la Lumière sonnait plus douce à mes oreilles.

Je regardai vers Yuna et demandai : « Dans ce cas, Yuna, es-tu une guérisseuse de la Cathédrale du Dieu de l’Ombre ? »

« Bien sûr que non, je suis une prêtresse-guerrière. » Yuna répondit avec humeur : « Si j’avais été une prêtresse de l’ombre, alors nous n’aurions pas eu besoin de votre aide la première fois. »

Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ?

Je tombai silencieux, mais je n’avais pas vraiment envie de lui poser à nouveau la question. Même si Yuna me répondait, mes questions ne feraient que se multiplier. Sans mentionner le fait que je ne me souciais pas réellement de quelle sorte de guérisseuse était Yuna.

La seule chose que j’ai envie de savoir c’est : qui diable puis-je bien être ?

Même de simplement connaître mon nom serait amplement suffisant !

Grisia, tu ne pourras jamais t’échapper, jamais…

Je restai momentanément stupéfait. Quand je m’étais initialement réveillé en sursaut, j’avais clairement entendu cette phrase. Le « Grisia » au début de la phrase sonnait comme un nom… Est-ce mon nom ?

À ce moment-là, Yuna s’excusa : « Je suis désolée, j’avais oublié que tu ne te rappelles de rien. Je n’aurais pas dû m’adresser à toi sur ce ton. »

« Il n’y a eu aucun mal. »

Je recouvrai mes esprits après avoir entendu les paroles de Yuna. Je regardai tout le monde et déclarai : « Puisque j’ai des compagnons, dans ce cas tout devrait bien aller. Après tout, ils vont éventuellement venir me chercher, n’est-ce pas ? »

Ils se jetèrent tous les quatre des regards. Yuna répondit sur un ton d’excuse encore plus sincère : « Je ne le crois pas. Dix jours se sont déjà écoulés, et pourtant personne n’est venu pour toi. »

« Dix jours ? » J’étais très surpris. Puis, je regardai en direction de l’archère et m’enquis : « Sybil, n’as-tu pas dit que mes blessures avaient guéri en trois jours ? »

« C’est exact ! » Sybil haussa les épaules et répliqua : « Mais, une fois tes blessures guéries, tu as dormi pendant sept autres jours ! Nous ne savions pas quoi faire ! Tu ne te réveillais pas, et nous ne pouvions pas simplement te laisser ici. Cependant, la majorité de notre argent a déjà été employée pour tes frais médicaux. Alors, si nous ne partons pas en missions, nous allons vraiment être dans le pétrin… »

« Sybil ! » l’interrompit Yuna, l’empêchant d’ajouter quoi que ce soit d’autre.

Néanmoins, Sybil n’avait pas l’intention de s’arrêter, et elle hurla impulsivement en retour : « Nous sommes obligés de le lui dire, nous n’avons pas d’autre choix ! Si nous expliquons clairement notre situation, il pourrait nous aider avec les missions ! Sinon, si nous continuons comme ça, nous allons vraiment mourir de faim ! »

« Sybil ! » Woodrow la rappela à l’ordre d’une voix grave, et c’est seulement à ce moment-là que Sybil cessa de parler. Après cela, il se tourna vers moi et me présenta ses excuses : « Je te prie de ne pas être offensé par ce que Sybil a dit. Te sauver est assurément quelque chose que nous aurions dû faire. Sans toi et tes compagnons, nos os pourriraient déjà depuis longtemps dans cette caverne. »

« C’est vrai, alors ne te préoccupe pas le moins du monde de ce que Sybil a dit, elle ne faisait qu’exagérer », assura Yuna pendant qu’elle lançait un regard d’avertissement à Sybil. Cette dernière baissa la tête pas-vraiment-de-bonne-volonté.

« Grisia. »

« Pardon ? » Ils étaient tous les quatre ahuris.

Je me mis à expliquer : « Vous pouvez m’appeler Grisia. Je crois que c’est mon nom… Probablement ! »

Tout le monde acquiesça d’un signe de tête. Sybil murmura même mon nom et ensuite marmonna dans sa barbe en se plaignant du fait que c’était dur à prononcer.

Après cela, je continuai de parler : « Vu que vous avez affirmé que je vous avais sauvé auparavant, et que maintenant vous m’avez sauvé, disons que nous sommes quittes. Nous ne nous devons plus rien. »

Tandis que j’annonçais cela, tout le monde hocha la tête. Igor s’exclama très bruyamment : « Excellent ! Grisia, j’aime beaucoup les gens qui vont droit au but comme toi ! »

Je souris et décrétai : « En ce qui concerne votre suggestion sur le fait que je vous aide dans vos missions, je ne suis pas contre, mais j’aimerais diviser l’argent de la récompense. Si je lance seulement le sort de Soin Moyen, dans ce cas un dixième de l’argent de la récompense est suffisant. Si j’utilise Soin Avancé, alors je veux deux dixièmes, et si je dois jeter plus de sorts sacrés, il faudra y ajouter un autre dixième pour un total de trois dixièmes. »

« … »

Sybil ne put s’empêcher de s’écrier : « Es-tu vraiment un guérisseur du Dieu de la Lumière ? J’ai entendu dire qu’ils étaient des personnes très altruistes. »

Je haussai les épaules et répliquai : « Qui sait ? Je souffre présentement d’amnésie et n’arrive pas à me rappeler de quoi que ce soit. Pour le peu que j’en sais, je pourrais aussi bien être un prêtre de l’ombre. Sans oublier le fait que tu m’as rappelé que je me trouve actuellement dans une situation dans laquelle je n’ai aucun souvenir et aucun moyen de retrouver mes compagnons, donc je dois gagner mon pain. Comme je dois gagner de l’argent, en gagner un peu plus est toujours mieux que d’en gagner un peu moins, tu ne crois pas ? »

En entendant ceci, les trois personnes dans le groupe fusillèrent immédiatement du regard leur archère en même temps. Le changement d’expression de Sybil était… Oui, elle a envie de pleurer, mais aucune larme ne vient.

Après avoir été fusillée du regard, Sybil se plaignit en se sentant grandement affligée : « Tu n’es pas du tout aussi élégant que ton apparence ! »

Mon apparence ? Je demandai avec curiosité : « De quoi ai-je l’air ? »

À cela, Sybil se pencha soudainement vers mon visage et décrivit : « Tu as des cheveux blonds brillants, des yeux couleur d’azur, et ta peau est même très pâle et douce au touché… »

Très pâle ? Qu’est-ce qu’elle veut dire par pâle… Attendez une minute ! Douce au touché ? Je rétorquai sur-le-champ : « Attend une minute ! Comment pourrais-tu savoir que ma peau est douce au touché ? Se pourrait-il que tu m’aies touché auparavant ? »

« …Ah ! »

Sybil ouvrit d’abord grand les yeux, et seulement après avoir fixé le vide quelques secondes recouvra-t-elle ses esprits et se dépêcha d’expliquer : « C’est uniquement quand j’ai changé ton traitement que je t’ai touché par accident. Aussi, j’ai dû te toucher quand je t’ai aidé à changer tes vêtements. J’ai forcément été obligée de te toucher pendant que je te donnais ton bain, et j’ai dû te toucher quand j’ai tourné ton corps. Qui plus est… »

Qui plus est ? Pourquoi ne dresses-tu pas la liste des fois où tu ne m’as pas touché ? Ne serait-ce pas plus rapide ?

Diantre ! Je me sens comme si j’avais été bafoué par cette femme et qu’on avait profité de moi. Comment ai-je pu laisser cela arriver ? Je peux tout encaisser, sauf le fait qu’on ait profité de moi !

Je rétorquai immédiatement à Sybil : « Dans ce cas, pour que ce soit juste, tu devrais me laisser te toucher. »

« D’accord… »

Sybil était à mi-chemin pour acquiescer lorsque Yuna s’écria : « Sybil, mais qu’est-ce que tu racontes ? »

Sybil changea sur-le-champ sa réponse et s’exclama : « Non ! Je disais, non, ce n’est pas convenable, sale pervers ! »

Quel dommage… Je le regrettai immensément. J’aurais dû lui demander de prendre ses responsabilités quand personne n’était présent. À en juger par sa réaction, elle voulait clairement que je la touche également !

Apercevant les regards de total incrédulité de son équipe, Sybil baissa la tête et marmonna : « C’est la faute de sa beauté. Il m’a fait acquiescer sans m’en rendre compte. »

Yuna lui rappela : « Pense au chevalier sacré dans son groupe, et là tu n’auras pas l’impression qu’il est si beau. »

À cela, Sybil contempla tout à coup le plafond. Bien qu’il n’y eût rien là-haut, son visage tout entier était rempli de, de… Une façon plus sympa de le dire serait « de désir », mais une description plus apte pour son expression serait « la passion ».

Après un certain temps, elle baissa la tête et me regarda, hochant la tête en acquiesçant : « C’est vrai, tu n’es pas si beau après tout ! »

…Je n’avais soudainement plus envie de rejoindre mon compagnon chevalier sacré.

« C’est vrai ! Ce chevalier sacré était très galant. » Ce ne fut pas proféré par Sybil, mais Yuna. Elle agissait totalement comme le contraire de son soi calme plus tôt. Avec une excitation anormale, elle poursuivit : « Il était beau et fort, et il avait l’air très gentil et prévenant. De plus, sa manière de s’exprimer était si mature. Il était si gentil qu’il ne s’est même pas attribué le mérite de nous avoir sauvés, et s’est même excusé auprès de nous pour avoir dérobé notre monstre. Non seulement ça, il voulait aussi nous donner le butin ! En dernier, mais pas le moindre, il nous a rappelés de nous dépêcher à quitter cet endroit dangereux… Oh ! Il est vraiment trop incroyable ! »

Cette fois, Yuna fut celle qui tomba dans un état de passion.

« Il était aussi très élégant ! Vraiment élégant. » Sybil me fixa du regard, puis fit exprès de secouer la tête, en disant : « Pas comme toi, il n’y a que ton apparence qui soit élégante. »

En entendant ceci, je répliquai avec colère : « Qui sait ? Peut-être que seule son apparence est mature et élégante, et qu’il est en fait un type arrogant et obstiné ! »

« Impossible ! » Yuna, Sybil et même Igor s’opposèrent à moi à l’unisson.

Je restai sans voix. Si même Igor, un homme, était d’accord sur ce point, dans ce cas se pourrait-il que mon compagnon chevalier sacré ne possédât pas seulement un beau minois, mais fût également bel homme, mature, élégant et une bonne personne dans l’âme, comme ils le prétendaient ?

Je refuse de croire qu’il y ait réellement quelqu’un comme ça dans ce monde !

À cela, Woodrow ajouta tardivement : « Même si, maintenant que j’y pense, ce chevalier sacré a vraiment l’air trop bien pour être vrai. »

Je ressentis sur-le-champ une camaraderie miraculeuse envers Woodrow.

« Hé ! Qu’est-ce que c’est que cette expression ? » me reprocha Sybil avec irritation. « La personne dont on parle est ton compagnon ! Tu ne souhaiterais quand même pas que ton compagnon ne soit pas une bonne personne mais plutôt une mauvaise personne, n’est-ce pas ? »

Je réfléchis à la question. C’est vrai, ça aussi. Si mon compagnon est gentil, il sera plus facile à martyriser… Attendez une minute ! Qu’est-ce que c’était que cette pensée ? J’ai envie de martyriser quelqu’un d’autre ? Se pourrait-il que… Je sois celui qui n’est pas une bonne personne ?

Je ne pus m’empêcher de marmonner : « C’est possible. Sinon, pourquoi continuerais-je de songer à l’argent, aux belles femmes, à leurs poitrines et au fait de ne pas vouloir qu’on profite de moi ? »

« Pardon ? » s’enquit Sybil avec une expression de curieuse.

« Rien, je me suis soudainement senti inquiet. » Je levai la tête et fixai l’équipe devant moi et dis avec précaution : « Comment savoir si vous êtes de bonnes personnes ou non ? »

« Que viens-tu de dire !? »

Sybil s’exclama immédiatement avec fureur : « Évidemment que nous sommes de bonnes personnes ! Sinon, pourquoi t’aurions-nous sauvé, et pourquoi serions-nous restés dans l’incapacité de partir en mission alors que tu ne te réveillais pas !? Si nous étions de mauvaises personnes, nous t’aurions simplement laissé mourir ! »

« C’est vrai. »

Je laissai paraître un sourire rayonnant. Ce sourire ne faisait assurément pas mauvais effet. Même Sybil, qui avait plus tôt affirmé que seule mon apparence était élégante, et Yuna descendirent toutes les deux dans un état passionné et ne purent que me fixer du regard.

Voyant cela, je souris, satisfait. « Vous êtes tous de bonnes personnes, c’est génial, héhéhé… »

« Pourquoi ai-je soudainement un mauvais pressentiment ? »

Woodrow marmonna dans sa barbe, mais fut interrompu quand Igor le frappa sur les épaules, très fort. Igor rigola et assura : « Woodrow, tu t’inquiètes pour rien ! N’était-ce pas toi qui répétait tout le temps que nous devrions partir à la recherche d’un guérisseur du Dieu de la Lumière ? À présent, nous avons un guérisseur surpuissant avec nous, n’est-ce pas tout simplement formidable ? »

En écoutant la conversion de Woodrow et d’Igor, je me retournai et souris à Woodrow afin de le calmer. Je n’aurais jamais pensé qu’il tressaillirait à la place et ferait signe à tout le monde de rester silencieux avant de venir se tenir devant moi sur la pointe des pieds. Puis, levant sa main gauche, il l’agita sous mes yeux lentement…

J’attrapai sa main et lui demandai, déconcerté : « Qu’est-ce que tu fabriques ? »

Woodrow resta silencieux un instant avant de balbutier : « C’est juste que j’avais l’impression que quelque chose clochait, tes yeux… »

« Mes yeux ? »

« Non, ce n’est rien. Ça devait être mon imagination. » Woodrow murmura : « Je n’arrête pas d’avoir l’impression que tu ne me regardes pas vraiment. »

« Je te regarde. » Je regardais vraiment Woodrow, et je ne faisais pas qu’observer les minuscules mouvements de ses muscles faciaux, mais même le sang circulant dans son corps et le battement régulier de son cœur. Je pouvais tous les voir clairement.

« Mon imagination devait me jouer des tours. »

Après cela, Woodrow ne ramena plus le problème concernant mes yeux dans la conversation et conversa seulement avec moi d’une problématique plus pressante encore : de quelle façon nous allions diviser la récompense.

Il marchanda : « Nous n’avons pas besoin de sorts sacrés. Yuna est une prêtresse-guerrière, alors ses sorts sacrés vont définitivement être plus puissants que les tiens. La seule chose à laquelle tu pourrais te montrer utile serait de lancer des sorts de guérison, alors deux dixièmes est beaucoup trop. Notre groupe divise la récompense en enlevant d’abord deux dixièmes pour les frais de notre équipe, et ensuite on divise le reste de façon égale entre le reste des membres du groupe. »

« Le groupe compte six personnes : après avoir enlevé deux dixièmes et divisé le reste également entre six personnes, ça ne laisse… même pas un dixième et demi ! »

C’est ridicule ! Je le repris aussitôt : « Deux dixièmes, ce n’est pas beaucoup ! Je me souviens que les guérisseurs du Dieu de la Lumière quittent rarement l’Église pour partir à l’aventure, alors ils sont assurément en grande demande ! »

« … As-tu réellement perdu la mémoire ? »

« Si tu n’es pas d’accord, dans ce cas laisse tomber ! »

« Très bien, très bien ! Va pour deux dixièmes alors, deux dixièmes. »  Woodrow avait l’air légèrement vexé, mais il se ragaillardit instantanément et se remit à marchander : « Cependant, tu dois jeter le sort sacré “Bouclier de Lumière” également ! »

Bouclier de Lumière ? Est-ce que je sais comment le lancer ? Je réfléchis à la question pendant un moment. Ces mots sonnent familiers, alors je vais présumer que c’est le cas ! Après tout, même si je en le connais pas, Woodrow et les autres n’iront pas jusqu’à me chasser du groupe, n’est-ce pas ?

« D’accord… »

Au milieu de ma réponse, je m’aperçus qu’il y avait quelqu’un à l’extérieur de la porte et m’enquis : « Est-ce que Iacchi, votre fripouille, a une queue de cheval ? »

« Oui, tu t’en es rappelé ?! » me questionna Woodrow avec surprise.

Avant que je pusse répondre, l’homme se tenant de l’autre côté du mur cria « Woodrow », puis ouvrit la porte d’un coup de pied.

« Woodrow ! Bonne nouvelle, il y a une grosse mission dans la ville… Hein ? Il est déjà debout ? »

L’individu qui venait d’entrer avait une longue chevelurettachée en queue de cheval. Il était petit et mince, et il m’arrivait probablement à l’épaule. Il était encore plus petit que Sybil, et il était à peu près de la même taille que Yuna, mais sa voix en était le total opposé. Elle était forte et claire, comme si quelqu’un frappait un gong près de mes oreilles.

Il devait s’agir du voleur du groupe dont le nom était Iacchi !

Après qu’Iacchi remarquât que j’étais réveillé, il ne fut plus aussi pressé. Il se calma et marmonna : « Oh ! Tu es réveillé ? C’est génial. Maintenant, nous allons enfin sortir de cette ville et nous mettre à compléter des missions ! Toutefois, cette nouvelle pour laquelle j’ai travaillé si dur va être gaspillée… »

« Que s’est-il passé ? » demanda à nouveau Woodrow.

Iacchi haussa les épaules et annonça : « Il y a une mission de grande ampleur dans la ville que nous pouvons effectuer sans même partir. Le montant de la récompense est assez élevé, alors j’avais l’intention de me dépêcher de l’annoncer à tout le monde. »

Je m’enquis vite : « Une large récompense ? Quel genre de mission est-ce ? »

Iacchi cligna des yeux et me fixa ensuite du regard avec une expression étrange avant de se retourner pour regarder le reste du groupe.

Woodrow toussa un coup, puis fit les présentations : « C’est notre nouvel équipier, Grisia. C’est un guérisseur du Dieu de la Lumière, et il va rester avec nous jusqu’à ce que ses compagnons viennent le récupérer. »

En entendant cela, Iacchi lâcha un « oh » et me dit simplement « bienvenue », avant d’entreprendre d’expliquer le contenu de la mission avec excitation. « Vous êtes au courant pour la licorne qui est venue dans la ville, pas vrai ? »

Tout le monde hocha la tête. Moi seul demandai, perplexe : « Une licorne ? »

« Oh, c’est vrai. Tu dormais, alors tu ne pouvais pas être au courant de ça. » Sybil nous coupa la parole et dit : « Il y a quelques jours, un groupe dans la ville a capturé une licorne ! Après avoir envoyé la licorne à la Guilde des Aventuriers, ils sont immédiatement passés d’inconnus à de super célébrités ! »

Une licorne ? Ce mot ne me semblait pas familier. Mes questions ne faisaient que s’accumuler. Je la questionnai tout de suite : « D’abord, dis-moi, qu’est-ce qu’une licorne ? »

« Comment peux-tu ne pas savoir ce que c’est ? »

Iacchi bondit avec stupeur et cria même de sa voix résonnante comme un gong. Le bruit était si fort que j’entendis immédiatement un bourdonnement dans mes oreilles, et je ressentis même une légère douleur dans ma tête… Comment le reste d’entre eux peuvent-ils supporter ce bruit ?

Je tournai la tête et regardai autour de moi. Ils avaient tous un air normal sur le visage et ne paniquaient pas comme moi. Ils faisaient bien partie du groupe d’Iacchi… Ils avaient tous utilisé leurs mains pour se couvrir les oreilles.

Woodrow baissa les mains et révéla calmement : « Grisia a perdu la mémoire. »

« Ah ? » Iacchi eut l’air de venir tout juste de marcher dans de la bouse de dragon.

Woodrow se tourna vers moi et expliqua : « Une licorne est une créature magique qu’on voit très rarement. Son apparence est similaire à celle d’un petit cheval blanc, sauf que, au milieu de son front, il y a une corne blanche. Cette corne est le médium dont se sert la licorne pour faire de la magie. Apparemment, sa magie de la foudre est très puissante. »

La magie ? J’hésitai. Bien que je ne puisse pas dire ce qu’est la magie, ce mot me semble aussi familier que le Bouclier de la Lumière, alors peut-être que je l’ai apprise également ?

Lorsque je parlai à tout le monde de cette possibilité, ils éclatèrent tous de rire.

Le rire de Sybil était particulièrement fort : « C’est impossible. Tu es un guérisseur, pas un mage. »

Vraiment ? J’éprouvais encore quelques doutes. Je ne connais vraiment pas la magie ? Mais, le mot « magie » sonne très familier pour moi.

« Arrêtez de vous moquer de lui, il a perdu la mémoire ! Vous êtes tous si impolis. »

Yuna fut la seule qui ne s’esclaffa pas. Elle réprimanda même le reste d’entre eux. À cause de cela, mon opinion d’elle s’améliora grandement. Peut-être que de ne pas posséder une belle silhouette n’était pas un défaut si important après tout.

Elle m’expliqua très gentiment : « Nous n’avons jamais vu de licorne auparavant, nous non plus. Nous avons seulement entendu quelques rumeurs. Que les licornes maîtrisent ou non la magie de la foudre n’est non plus pas quelque chose que nous savons. »

Iacchi s’empressa de dire : « Aussi, comme tout le monde le sait… Non ! Ce sont seulement des rumeurs, des rumeurs ! Yuna, cessa de me fusiller du regard ! C’est ce que les gens racontent après tout ! Une licorne accepte uniquement d’approcher les vierges pures. »

Elle aime les vierges ? Exactement comme moi… Non ! Non, la licorne est un animal si pervers, pas étonnant qu’elle se soit fait attraper !

À cela, Iacchi, ainsi que tous les autres hommes dans le groupe, jeta un coup d’œil aux deux seules membres qui puissent être « vierges ».

Sybil répliqua immédiatement avec humeur : « Ne vous donnez pas la peine de me regarder ! Croyez-vous honnêtement que je le sois ? »

Tout le monde — moi inclus — secoua la tête en négation, puis regarda l’autre personne : Yuna.

Yuna rougit sur-le-champ, baissa la tête et ensuite la secoua légèrement.

Même Yuna ne l’était pas !

Après avoir surmonté ma surprise, je remarquai que la mâchoire de tous les autres était tombée grande ouverte à cause du choc, et ils semblaient même plus consternés que moi. En particulier Igor, son expression faciale donnait l’impression que le monde avait pris fin sous ses yeux… Il semblerait que Yuna l’intéressât quelque peu. Non ! Il n’était pas quelque peu intéressé : il était vraiment intéressé, parce que même le bord de ses yeux avait rougi.

Néanmoins, le reste de ses équipiers donnait l’impression de déjà savoir qu’Igor était intéressé par Yuna. À part moi, personne d’autre ne fut surpris de la dépression atypique d’Igor. Même Yuna n’avait pas le moins du monde l’air surpris. Moi seul marchai jusqu’à Igor et le tapotai sur l’épaule par compassion.

Sur le côté, Iacchi soupira désespérément : « Ah ! C’est dommage, après que la licorne se soit échappée la nuit dernière, la Guilde des Aventuriers a offert cinq cent ducats d’or en récompense ! »

Je sursautai, me précipitai à grandes enjambées, agrippai Iacchi par le col et m’exclamai : « Que viens-tu de dire !? »

Iacchi sursauta et balbutia : « C’est, c’est dommage… »

« La phrase suivante ! »

Il continua : « La licorne s’est échappée la nuit dernière ! »

Il tressaillit. Ce ne fut pas avant que j’eusse soulevé tout son corps et laissé ses deux pieds se balancer au-dessus du sol qu’il retrouva ses esprits et s’empressa de répondre : « La récompense pour avoir à nouveau capturé la licorne est de cinq cents ducats d’or ! »

Cinq cents ducats d’or !                                

Je posai Iacchi par terre et me mis sur-le-champ à faire le calcul. Deux dixièmes de cinq cents ducats d’or font… cent ducats d’or ! Tant que je peux capturer ce maudit cheval pervers, dans ce cas je peux obtenir cent ducats d’or !

Je m’exclamai immédiatement à tout le monde : « Très bien ! Nous prenons cette mission ! »

Tout le monde me fixa du regard avec la bouche grande ouverte. Après quelque temps, Woodrow dit avec précaution : « Mais, mais nous n’avons pas de vierge… »

Je ricanai et lâchai lentement chaque mot : « Non ? Alors, pourquoi est-ce que nous ne nous contenterions pas d’en capturer une ? »

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