1/2 Prince T2C4 : Ironie du Sort

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½ Prince Tome 2 – Fantaisie et Réalité

Roman version d’origine en chinois par : 御我 (Yu Wo)


Chapter Four: Fate – Traduit du chinois vers l’anglais par Spence[PR!]
Chapitre 4 : Ironie du Sort – Traduit de l’anglais vers le français par Nocta
+ Travail de vérification par LuluHime

« Écoutez-moi, les gars ! » Le ton de grand-frère Wolf était sérieux tandis qu’il s’adressait à nous avant le commencement de notre premier round des finales. « Nous allons avoir besoin de travailler plus dur que jamais maintenant que nous en sommes en finales. Les opposants auxquels nous allons devoir faire face seront définitivement de dignes adversaires. Nous ne devons pas les prendre à la légère. »

Nous hochâmes tous la tête sincèrement.

« Lolidragon, est-ce que tu sais qui nous sommes sur le point d’affronter ? » demandai-je. Lolidragon hocha la tête et je pris une nouvelle bouchée de pain avant de la questionner pour avoir les détails sur nos ennemis.

Lolidragon fronça les sourcils et dit : « Ils se nomment “Les Dragons Ascendants“. Je n’ai entendu aucune rumeur spécifique sur eux, mais la force de combat de leur équipe semble être plutôt moyenne. Ils ne sont parvenus jusqu’aux finales que parce qu’ils n’ont pas rencontré d’adversaires difficiles, donc ils devraient être faciles à gérer. »

Je laissai échapper un soupir de soulagement. « Dans ce cas, c’est très bien. Il semblerait que notre premier match sera une sinécure. »

 

 

J’entrai dans l’arène, ressemblant au parangon du type classe comme d’habitude, mais… Bien qu’il soit normal d’être nerveux durant le premier match des finales, mes jambes ressemblaient à de la gelée. Mes yeux étaient sans vie, mon esprit complètement blanc, et mes lèvres s’étiraient en une ligne étroite alors que je fixais stupidement l’équipe adverse.

Au centre de cette team, un couple très voyant était engagé dans une démonstration publique d’affection très mièvre et écœurante… mais ce n’était pas la raison de ma soudaine perte de sang-froid. La raison pour laquelle j’étais aussi choqué était parce que…

C’étaient mes parents : les mêmes parents qui nous avaient laissés, mon frère et moi, nous débrouiller par nous-mêmes pendant des mois tandis qu’ils entreprenaient leur énième lune de miel !

Mon dieu, Papa et Maman ! Vous êtes partis en lune de miel ; comment est-ce que vous vous êtes retrouvés dans Second Life ?! Comment je suis supposée me battre ? Si je tabasse mes parents, est-ce que je vais être considérée comme une fille qui n’est pas filiale ? Pire encore, si je suis découverte, MON ARGENT DE POCHE SERA DE L’HISTOIRE ANCIENNE.

« Prince, quel est le problème ? Quelque chose ne va pas ? » me questionna Lolidragon, légèrement inquiète.

« Euh… tout va bien ! » répondis-je, rassemblant ma volonté pour me calmer. Ça ne se produira pas ! Même mon propre frère jumeau – qui reste collé à moi du matin au soir – n’a pas réalisé que je suis sa sœur, l’adorable Feng Lan. Si c’est le cas, il n’y a pas moyen que mes parents – qui partent en lune de miel deux cents jours par an – me reconnaissent ! Mon argent de poche ne sera pas réduit parce que j’aurais tabassé mes parents…

« Chéri, tu ne trouves pas que ce beau gosse là-bas a l’air familier ? » remarqua la mage des Dragons Ascendants, l’épouse éperdue d’amour. Plus elle le regardait, plus elle avait l’impression qu’elle avait déjà vu Prince auparavant…

Le mari éperdu contemplait sa femme avec amour et, en entendant ses mots, releva la tête à contrecœur pour voir. Il répondit : « Euh ! Tu as raison, il a l’air un peu familier. Est-ce qu’il pourrait être l’un de nos voisins ? »

« Aucune idée ! »

Je levai les yeux au ciel. Papa, Maman, vous ne pouvez pas parler moins fort ? Même mes coéquipiers peuvent vous entendre ! Impuissant, je soutins les yeux inquisiteurs de mes coéquipiers et haussai les épaules innocemment.

« Que le combat commence ! » cria l’arbitre, sans merci.

Ah, ça a commencé, ça a commencé ! Qu’est-ce que je fais ? Mes pensées étaient en désordre pendant que je regardais mes coéquipiers puis mes parents, mon esprit transformé en un champ de bataille d’émotions conflictuelles.

« Mon Cœur, le combat a commencé. Dépêchons-nous de finir ça rapidement pour que nous puissions prendre l’avion et rentrer à la maison. »

« Oh… mais si nous rentrons à la maison, nous ne serons plus juste tous les deux ! En plus, tu devras cuisiner et faire le ménage, et tu ne pourras plus passer de temps avec moi. Ce sera tellement ennuyeux ! » répliqua l’épouse éperdue d’amour, son visage révélant clairement son désir de ne pas rentrer à la maison.

« Haha, ne t’inquiète pas ! J’ai bien entraîné Feng Lan ! Nous lui dirons de faire le ménage et de cuisiner. De cette façon, je pourrais passer tout mon temps avec toi, ok ? » affirma le mari amoureux. Hahaha, pensait-il. Comme le dit le proverbe, « prends soin d’une fille pendant un millier de jours, et elle prendra soin de toi pour le reste de ta vie »1 !

Maman ! Papa ! J’ai changé d’avis ! Une veine apparut sur mon front, et je serrai les poings jusqu’à en faire craquer mes jointures. Même si ça signifie que je vais perdre jusqu’au moindre centime de mon argent de poche pour le reste de ma vie, je vais vous réduire en bouillie ! « Prince…? » Les membres d’Odd Squad me dévisagèrent avec stupéfaction, alors que mon corps entier semblait s’embraser d’une furie jamais vue jusqu’alors.

« Je. Vais. Les. Anéantir ! » Les mots grincèrent d’entre mes dents serrées.

 

 

Dans le monde réel…

Driiing ! Driiing !

Je tendis ma main pour éteindre la sonnerie bruyante du réveil et retirai mon casque de jeu. Pincée par ma propre culpabilité, je me demandai, Est-ce que j’ai été trop brutale avec mes parents ? Pffft ! Oublie-les, ce sont eux qui m’ont trahie en premier, donc ils ne peuvent pas me blâmer pour avoir pris ma revanche sur eux. Qui plus est, tout ce que j’ai fait se limite à frapper mon père une petite centaine de fois environ. Et j’ai été très clémente avec ma mère ; je l’ai tuée d’un seul coup !

Je m’étirai, rampai hors du lit, et allai préparer le petit déjeuner. Aujourd’hui est le premier jour d’école ; ce ne serait pas bien d’être en retard. Je décidai de me laver rapidement avant de livrer bataille contre l’amas d’œufs, les toasts et le café.

Sortant de la cuisine à grandes enjambées avec une assiette à l’arôme enivrant, je vis mon frère paresseusement affalé sur la table du salon.

« Qu’est-ce qu’il y a pour le petit-déj, soeurette ?

– Un œuf spécialement cultivé pour amplifier l’énergie, une tartine Française de haute catégorie, et une tasse d’un profond et crémeux café Turc.

– Oh… Donc c’est un sandwich à l’œuf avec une tasse de café ! » dit mon stupide frère avant de s’emparer de l’assiette comme un rustre et de commencer à engloutir le tout.  Ouaaah! C’est le petit-déjeuner que j’ai cuisiné en y infusant mon cœur et mon âme ! Tu ne peux pas le manger d’une façon plus élégante ?

Je me souvins soudain de quelque chose. « Au fait, nous allons avoir besoin de faire des courses après le petit-déjeuner. Maman et Papa vont rentrer. »

« Hein ? Comment tu le sais? » demanda mon frère, me jetant un regard soupçonneux.

Mon cœur faillit presque s’arrêter. « Euuuuuh… ils ont appelé. »

« Vraiment…? Depuis quand ils ont appris à téléphoner pour vérifier que leurs enfants vont bien ? » L’incrédulité était clairement inscrite sur le visage de mon frère.

« Contente-toi de manger ta tartine, d’accord ? Si tu continues de me harceler, je ferai en sorte que tu n’aies pas de dîner ce soir », criai-je, en mettant ma conscience coupable de côté.

« Ok, ok ! … Tu me menaces toujours avec la nourriture », se plaignit Yang Ming.

« Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? La nourriture est la seule chose qui marche avec toi », déclarai-je en haussant les épaules. Pour cet aspect, nous sommes clairement frère et sœur.

La nourriture n’est pas notre seul point commun. Laissez-moi clarifier ici que cet infortuné lien entre mon stupide frère et moi remonte à LOIN dans le temps. Nous étions dans la même classe à la fois au primaire et au collège. Nous sommes allés au même lycée (bien que nous étions dans des classes différentes, car l’école séparait les garçons des filles), et maintenant nous avons les mêmes cours à l’université. Il n’existe qu’une seule façon d’expliquer une telle situation : l’ironie du sort.

Je soupçonne sérieusement, par contre, que la VÉRITABLE raison pour laquelle nous avons les mêmes matières à l’université est parce mon fainéant de frère a secrètement recopié ma fiche de plan de carrière, parce qu’il était trop paresseux pour ne serait-ce que remplir la sienne ! (Même s’il refuse de l’admettre !) Dans tous les cas, nous fréquentons maintenant la même université et nous avons également les mêmes cours. (Juste en petite note, l’université est très proche de la maison, aussi nous vivons chez nos parents et nous nous rendons à l’école en transport en commun.)

« Dépêche-toi soeurette ! Le bus est sur le point de partir ! » rugit Yang Ming furieusement.

« Ok, ok ! » criai-je tandis que je me mettais à sprinter comme une folle en jurant silencieusement, Stupide Yang Ming ! Tu crois que mon agilité et la force de mes jambes dans la vie réelle sont les mêmes que celles dans « Second Life » ?

Hors d’haleine et haletants, mon frère et moi entrâmes dans la salle de cours une minute après que la sonnerie eut retentit, et je découvris que mon professeur était déjà sur l’estrade ! Je m’empressai de m’incliner et de m’excuser auprès de l’enseignant. « Je suis désolée, je suis désolée. »

« Ne vous inquiétez pas, dépêchez-vous simplement de trouver une place et de vous asseoir. »

La voix gentille et profonde du professeur m’apaisa, mais elle me parut un brin étrange…

Pourquoi est-ce que cette voix est si incroyablement familière ? Une alarme retentit dans mon cerveau, et avec une certaine appréhension, je relevai lentement la tête pour regarder le professeur.

Wow… quel visage magnifique… GUI ! Je le fixai, bouche bée et les yeux écarquillés, et je pensai, est-ce que je suis encore en train de jouer ?

« Soeurette ? Si tu veux fixer un beau gosse, au moins fais-le après t’être assise à ta place. » La voix exaspérante de mon frère retentit dans la salle de classe, et mes camarades éclatèrent de rire.

Je ne pus que chanceler avec stupeur jusqu’à ma place habituelle. Mes deux meilleurs amis étaient assis à côté de moi : Gu Yun Fei (c’est un garçon, mais c’est aussi la reine des ragots, aussi Jing et moi le traitons comme une fille) sur ma gauche et Lü Jing (c’est une jolie fille) sur ma droite.

« Qui est-ce ? » m’enquis-je à Yun et Jing en pointant le visage familier sur l’estrade.

« On dirait que c’est un nouveau professeur », répondit Jing alors qu’elle fixait le « nouveau professeur », clairement fascinée.

« Il est trop jeune pour en être un ! » J’observai « Gui » avec incrédulité. Il ne peut possiblement pas avoir trente ans. Il n’a définitivement pas un jour de plus que vingt-cinq ans, vingt-six au maximum ! Il n’a que quelques années de plus que les étudiants, mais il est déjà professeur ?

« J’ai entendu dire que c’est un génie possédant un QI de 200, qu’il est entré à l’université à l’âge de quinze ans, a été diplômé à dix-huit ans, a reçu son doctorat à vingt-deux ans avant d’approfondir ses études à l’étranger, puis de rentrer avec un autre doctorat à vingt-cinq ans. Et, à vingt-six ans, les meilleures universités du pays se sont toutes battues pour l’employer comme enseignant », annonça Yun, envieux.

… Alors, ce n’est peut-être pas Gui après tout ! Le fait que Gui ait ou non un cerveau à l’intérieur de son crâne est une chose dont j’ai toujours profondément douté jusqu’à ce jour. Mais, quand même… il ressemble trop à Gui. Il a la même apparence que Gui a dans Second Life, sans aucun embellissement de quelque sorte.

Le Professeur « qui-ressemblait-à-Gui » sourit et dit : « Bonjour, tout le monde. Je suis votre nouveau professeur d’Histoire de la Littérature Chinoise, Min Gui Wen ; vous pouvez juste m’appelez Gui. Je ne suis pas beaucoup plus âgé que vous, aussi j’espère que nous nous entendrons bien. »

Je m’effondrai sur mon bureau. Si je disais qu’il n’était pas Gui, qui voudrait vraiment me croire ? Gui est mon professeur ? Mon dieu, JE NE LE CROIS PAS ! 

« Jing, tu peux m’aider à demander au Professeur Ming s’il joue à Second Life ? » demandai-je, ayant rassemblé mon courage. Je décidai de vérifier une bonne fois pour toute si ma chance était vraiment aussi pourrie.

Jing me contempla avec suspicion. « Pourquoi tu ne lui demandes pas toi-même ? »

« Euuuh, je … Je suis timide ! » répondis-je avec un faible rire.

« … » Jing et Yun me fixèrent avec incrédulité, et mon visage rougit avec embarras.

« Je n’ai aucune idée de ce que tu essaies de manigancer… Bon, peu importe, je vais t’aider à lui demander ! Je suis aussi intéressé, puisque je joue également à Second Life », marmonna Yun. Il leva alors la main et s’enquit : « Professeur Ming, puis-je vous poser une question qui n’est pas en rapport avec le cours ? »

Le Professeur Ming assura avec un sourire décontracté : « Vous pouvez. »

« Est-ce que vous jouez à Second Life ? »

Le Professeur Min se figea pendant un moment, surpris, puis il répondit avec enthousiasme : « Bien sûr ! J’ai pris part au Tournoi des Aventuriers. Mon équipe a déjà franchi le premier tour des finales ! »

Parmi les étudiants présents, quatre sur cinq lancèrent des exclamations surprises, telles que « Vraiment ? », « C’est incroyable ! », ou « Vous êtes dans quelle équipe ? »

Alors que l’ambiance de la classe s’égaillait, le Professeur Min abandonna son attitude d’enseignant et répondit joyeusement à toutes les questions. « Je suis un barde de la race des démons. Je suis membre d’Odd Squad. »

« Odd Squad ? C’est une équipe très connue et étrange. J’ai entendu dire que leur combattant principal, le guerrier Prince, est extrêmement fort et incroyablement beau ! » s’exclama Yun.

Le professeur Min… Gui renchérit : « Oui ! Prince est vraiment très fort, et il est aussi vraiment sublime. »

« Vous êtes sérieux ? Encore plus beau que vous, Professeur ? » demanda Jing, stupéfaite.

« Il est bien plus sublime que moi », répliqua Gui avec une expression sérieuse.

« Oh mon dieu, Lan, tu as entendu ça ? Tu joues aussi à Second Life, non ? Est-ce que tu as déjà vu Prince ? » Jung m’agrippa subitement par les épaules et commença à me secouer, me faisant sortir de ma transe zombie.

« J’imagine… qu’on peut dire ça ! » articulai-je faiblement, toutes mes forces ayant été drainées hors de moi maintenant que la vérité avait été confirmée.

« Ohhh… donc tu dois avoir vu le Professeur Min dans Second Life ! C’est pour ça que tu voulais qu’on l’interroge, n’est-ce pas Lan ? » dit Yun, sa voix enjouée attirant l’attention de Gui.

Oh mon dieu, Gui me regarde ! J’évitai ses yeux et levai nonchalamment ma main pour couvrir mon visage tandis que je bredouillais : « Nan. Je suis allée regarder le Tournoi des Aventuriers, donc je l’ai vu de loin, c’est tout. »

Sortant de nulle part, une voix mécontente retentit dans la salle de classe.

« Prince ? Hmph ! » Le mépris de Feng Yang Ming était clairement écrit sur tout son visage.

« Vous avez quelque chose contre Prince ? » interrogea Gui. Son expression était devenue glaciale, et l’atmosphère dans la classe se refroidit elle aussi.

La tête de Yang Ming était penchée sur le côté, sa posture faisant un clair étalage de son arrogance pendant qu’il répondait : « J’ai eu une querelle avec lui par le passé, c’est tout. »

J’observai nerveusement l’atmosphère tendue entre mon frère et Gui, mais pour une certaine raison, Gui semblait s’être pétrifié. L’expression dans ses yeux était trop complexe pour que je la déchiffre. L’atmosphère glaciale perdura pendant un moment jusqu’à ce que …

« Levez-vous », ordonna Gui d’une voix sévère.

Tout le monde dans la classe laissa échapper des soupirs appréhensifs. Je jetai moi aussi des coups d’œil inquiets à mon frère, craignant qu’il n’offense le professeur dès le premier jour de cours. L’expression de Yang Ming se raidit, puis il se mit lentement sur ses pieds. Même s’il faisait ce qu’on lui avait ordonné, l’expression dans ses yeux disait clairement qu’il n’avait pas l’intention de se défiler.

Gui sembla secoué dans un premier temps. Puis, comme s’il pouvait à peine en croire ses yeux, il parla enfin. « Prince… ? »

Yang Ming le regarda sans comprendre.

« … » Mes yeux s’agrandirent. Quelle est cette scène qui se déroule sous mes yeux ?

Gui sembla réaliser qu’il se comportait étrangement devant sa classe, car il se calma aussitôt et sourit. « Vous pouvez vous asseoir maintenant ! Faisons l’appel pour que je puisse apprendre à vous connaître tous. »

Je restai assise ici, mal-à-l’aise, avec un tas de questions sans réponses jusqu’à ce que la sonnerie de fin résonne enfin. Dès que Gui sortit de la salle de cours, je m’écroulai immédiatement sur ma table. Je pensai, Mais comment exactement je suis censée survivre à ce semestre ? Et Gui s’est exclamé « Prince » quand il regardait mon frère tout à l’heure. Mais qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Est-ce que Gui aurait pris mon frère pour moi ? C’est impossible…

MINCE ! songeai-je, me rappelant soudainement que Gui était GAY ! … S’il a confondu mon frère avoir moi, alors … Oh dieu ! Mon sang sembla se glacer dans mes veines.

« Lan, Lan ! Le Professeur Min a dit que si on jouait à Second Life, il nous emmènerait rencontrer les membres d’Odd Squad. Je veux telleeeeeement rencontrer Prince ! » dit Jing avec un visage plein d’envie. « Donc j’ai décidé de jouer, est-ce que tu peux m’aider à gagner des niveaux ? »

« … » *TRANSPIRE*

« Lan, dis-moi quel est ton pseudo. Je t’enverrai un MP dès que je serais connecté, et nous pourrons aider Jing à monter de niveau ensemble ! Après ça, nous pourrons aller rencontrer Prince. Je veux lui demander comment il est parvenu à devenir si fort », annonça Yun avec une expression d’anticipation similaire.

« Je… » Qu’est-ce que je devrais faire… ? Je veux pleurer…

« Quel est le problème ? Ou est-ce qu’il se  pourrait que ton niveau soit trop bas et que tu sois trop embarrassée pour nous le dire ? » demanda Yun en riant.

« Euuhh, ouais, c’est ça ! Je ne me suis pas beaucoup entraînée, donc je ne peux pas aider Jing à monter de niveau. Tu peux t’occuper d’elle », affirmai-je hâtivement.

Déconcertée, Jing répliqua : « Et alors ? Dans ce cas, nous allons juste demander à Yun de nous faire gagner plein de niveaux à toutes les deux ! »

Je balançai une excuse, n’importe quelle excuse. « Je… euh, mon chéri va m’aider à monter de niveau ! »

« Ohhh. Donc, c’est juste que tu ne veux pas que quiconque vienne faire irruption dans ton monde privé, hein ! Espèce de traître ! Abandonner tes amis pour un homme », lâchèrent Jing et Yun pour me taquiner.

« Je… » Ouaaah… J’ai vraiment envie de pleurer maintenant…

 

 

Dans l’infirmerie de l’école…

Gui pénétra dans l’infirmerie. S’adossant contre un mur, il observa le grand docteur aux larges épaules, qui était occupé à ranger l’équipement médical. Après un long moment, il dit finalement : « Aujourd’hui, j’ai rencontré un étudiant qui ressemble vraiment à Prince. »

Le dos du docteur sembla se figer pendant un moment. Puis, l’homme se retourna. « Quelle coïncidence ! Prince est aussi ici ? »

« Je ne suis pas sûr que ce soit vraiment lui. En terme d’apparence, ils ne sont pas tellement semblables, mais leur posture et leur attitude sont presque identiques », dévoila Gui, son front plissé pendant qu’il réfléchissait.

« Essaie de lui demander ? »

« J’ai voulu faire ça au départ, mais il n’a pas semblé me reconnaître. Je ne sais pas s’il ne fait que prétendre qu’il ne me connaît pas ou si ce n’est vraiment pas Prince. » Gui releva la tête et regarda le docteur. « Grand frère Wolf, devrais-je le lui demander ou pas ? »

« À ce propos… hmmmm! » Le visage ouvert mais bourru de grand frère Wolf – de Li Tiang Lang – était rempli d’hésitation. « Ton apparence est exactement la même dans la vie réelle que dans le jeu, donc si c’est vraiment Prince, il doit juste avoir prétendu qu’il ne te connaissait pas, puisque il pouvait probablement te reconnaître… Pourquoi ne pas simplement le lui demander ce soir, quand tu seras connecté ? »

« Hmmm, très bien », répondit Gui, plongé dans ses pensées.

 

 

Au même moment, ma pauvre personne épuisée s’était traînée jusqu’à la maison, où je découvris mon père et ma mère en train d’enrager dans le salon.

« Papa, Maman, je suis rentrée », les saluai-je prudemment.

« XIAO LAAAAAN ! » Ma mère m’enlaça soudainement très fort et se mit à pleurer de façon incohérente.

Choquée, je ne savais pas quoi faire, aussi je me tournai vivement vers mon père et le questionnai : « Papa, mais qu’est-ce qu’il se passe ? »

« Tout est la faute de ce Prince… » révéla mon père avec indignation à travers ses dents serrées. « Ça nous a pris tellement d’efforts pour arriver en finales, seulement pour être vaincus par lui au premier tour. Maudit soit-il ! »

« … » C’est encore à propos de mon alter ego masculin, pensai-je, prise de sueurs froides.

« Ce maudit Prince, je le hais », décréta ma mère alors qu’elle relevait la tête, son visage déformé par la haine.

« Qui vient de dire qu’il détestait Prince ? » demanda Yang Ming alors qu’il passait la porte. « Je hais ce minable moi aussi : il m’a volé les filles que je convoitais, et par sa faute j’ai été puni dès le premier jour d’école par mon professeur. Je vais le tuer, même si ça doit me coûter ma vie ! »

« C’est vrai ! Nous allons le tuer, même si ça doit nous coûter la vie ! » Mes parents lui firent écho.

« … » *Pleurs* Je comprends enfin comment on se sent lorsqu’on est assiégé par des ennemis de tous les côtés, Xiang Yu2 !

 

 

En ligne…

Je rencontrai Lolidragon dès que je me connectai à Second Life cette nuit-là.

« Prince, tu as l’air assez pâle », dit Lolidragon. Elle me regardait avec inquiétude tandis que j’alternais entre m’asseoir par terre et faire les cent pas nerveusement.

« Est-ce que Gui est déjà là ? » m’enquis-je, sans vraiment répondre à ses questions. À la place, je ne cessais de lancer des regards à gauche et à droite, incapable de calmer mon cœur.

« Pas encore… Depuis quand tu te préoccupes de lui à ce point ? » m’interrogea Lolidragon en me fixant avec incertitude.

« Arrête de te moquer de moi à mes dépends, Lolidragon ! Tu dois me sauver ! » braillai-je en me précipitant dans ses bras.

Lolidragon eut la frousse en voyant me voyant agir. Elle me demanda vivement ce qui s’était passé, aussi je lui racontai en pleurant les rencontres tragiques de la journée. Premièrement, je lui narrai ma rencontre avec Gui, puis comment il avait confondu mon petit frère avec moi. Après cela, je lui parlai du ressentiment que mon frère avait développé envers moi, et de comment même mes parents avaient juré de me tuer ou de mourir en essayant…

Mon dieu, ce doit être le jour le plus malchanceux de toute ma vie.

« Hmmm… » J’ai vraiment pitié pour Prince. Le monde est si grand, et pourtant Prince s’est débrouillé pour rencontrer Gui par hasard : ce doit être l’ironie du sort !

Après trois secondes de silence et de compassion pour la malchance de Prince, Lolidragon commença à ressentir que l’incident tout entier était… très intéressant !

Malheureusement, avec ma tête enfouie dans ses bras, je ne remarquai pas que Lolidragon – qui se réjouissait de ce chaos – affichait un large sourire machiavélique et que sa queue de renard apparaissait…

« Inutile de t’inquiéter à ce point, Prince. Tu n’as même pas besoin de t’empresser de le démentir ; je soupçonne qu’il est possible que Gui ne te croie de toute façon. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’il rencontre Heartless Wind, et quand ça arrivera, Gui réalisera qu’il a commis une erreur », me rassura Lolidragon.

Dans sa tête, elle pensait, Cependant, d’ici à ce que nous rencontrions Heartless Wind… heh heh, il va y avoir un beau spectacle à regarder ! Le rictus de Lolidragon devint encore plus fourbe…

« Vraiment ? » demandai-je, mes sourcils froncés.

Lolidragon entreprit d’acquiescer frénétiquement.

« Alors… c’est ok, j’imagine », dis-je. J’hésite encore un peu, mais… Soupir ! Advienne que pourra. Qu’est-ce que je peux y faire de toute façon ?

Lolidragon pointa soudainement quelque chose derrière moi et annonça : « Gui est là. »

Je me figeai. Alors que je me tournais lentement, le visage familier de Gui, avec son sourire joueur et joyeux, entra dans mon champ de vision.

Je forçai mes muscles faciaux à se détendre et sourit maladroitement. « Bonjour, Gui. »

« Bonne journée à vous, Votre Altesse est aussi belle et noble que toujours ce matin. » Gui effectua une grande révérence comme d’habitude.

« Ouais… Hahahaha… » riai-je faiblement.

Gui – qui avait déjà levé ses deux bras pour protéger sa tête en vue de son passage à tabac – se pétrifia un instant, avant de relever la tête et de me jeter un regard perplexe. Le sourire joueur qui était originellement sur son visage avait disparu, et le Gui sans cervelle fut remplacé par le Gui avec un QI de 200. Il me fixa droit dans les yeux avec intensité, comme s’il contemplait quelque chose.

« Prince, es-tu toujours un étudiant ? » me questionna-t-il.

« Hein ? Euh, ouais ! » répondis-je, et mon cœur faillit bondir hors de ma poitrine.

Il continua à me fixer intensément tandis qu’il demandait : « Étudies-tu à l’Université XXX ? » Il mentionna finalement le nom de mon université.

Sous l’emprise de sueurs froides, je mentis à travers mes dents et prononçai : « Non. »

« Oh. » Le mot « suspicion » était clairement inscrit dans les yeux de Gui, pendant qu’il m’observait soigneusement.

Mon visage pâlit, et je me tournai pour regarder Lolidragon, mais tout ce qu’elle fit fut de me donner un signe de « OK ». OK ? Est-ce qu’il y a quoi que ce soit dans le monde qui soit moins OK que ça ?

Par chance, Gui changea soudainement de sujet. « Oh, au fait, j’ai rencontré grand frère Wolf à mon école. Il est le docteur de l’infirmerie ! »

Entendant cela, mes oreilles faillirent presque se décoller. « QUOI ? »

Grand-frère Wolf est aussi à mon école ? Oh Seigneur est-ce que cette série de rencontres prédestinées va encore continuer longtemps ? DONNE-MOI UNE REPONSE, DIEU !

Alors même que je maudissais le ciel, Lolidragon repassait les résultats des éliminations du tournoi avec un visage marqué par l’indécision. Malheureusement, je n’avais aucune envie d’entendre qui seraient nos prochains adversaires. Peu importe de qui il s‘agit, je vais juste relâcher ma frustration sur eux ! songeai-je avec véhémence.

Juste à ce moment-là, la voix de grand-frère Wolf retentit clairement, et je rampai hors de mon coin sombre de désespoir pour écouter. « Cette fois, nos adversaires sont des personnes que nous connaissons. Il s’agit de la Team Rose. »

QUOI ? Ce fut encore un nouveau choc pour moi. Je retournai en rampant dans mon coin sombre pour me lamenter sur les préjudices que le Destin me faisait subir. C’est déjà suffisamment frustrant que je ne puisse pas relâcher ma colère, mais pourquoi est-ce qu’il faut que ce soit la Team Rose, dont les membres pensent tous que je suis homo… ? Ouaaaaaaaaah !

« Ce match pourrait se révéler problématique pour Gui », affirma belle-sœur Yu Lian en fixant Gui avec sympathie.

« Ouais, pauvre Gui. » Lolidragon aussi regardait Gui comme si c’était déjà un homme mort.

Toutefois, Gui et moi étions tous les deux extrêmement confus. Qu’est-ce que ça a à voir avec Gui ? Je ne suis pas celui qui mérite le plus de sympathie ?

« J’ai entendu dire que Rose et Fairsky ont formé un groupe de soutien pour Prince, et qu’elles sont parvenues à rassembler beaucoup de filles. Le nom de leur groupe semble être… Le Groupe de Soutien pour Sauver le Super Sublime Prince de l’Emprise Démoniaque de l’Homo Guiliastes et Aider Prince à Renouer Avec les Vertus des Femmes ». Lolidragon termina de prononcer le nom du groupe dans un seul souffle, et manqua de s’étouffer dans le procédé.

C’est quoi ce genre de groupe de soutien au nom étrange ? pensai-je en écoutant, ébahi. Un groupe de soutien a vraiment été formé à cause de moi ? Mon Dieu, je n’ai pas suffisamment de problèmes comme ça ?

« Qui plus est, afin d’administrer une immense raclée à Gui, elles ont récemment subi un entrainement militaire spécial. Fairsky a aussi dépensé beaucoup d’argent sur toutes sortes d’armes divines, ce qui a grandement augmenté la force de combat de la Team Rose », ajouta belle-sœur Yu Lian avec un froncement de sourcil et un soupir.

Il y a enfin quelqu’un avec une chance pire que la mienne, me dis-je, en poussant un lourd soupir de soulagement. Je lançai ensuite un regard de compassion vers Gui. Malheureusement, le large sourire sur mon visage trahit complètement le fait que je me réjouissais en fait de sa souffrance.

Gui se contenta de sourire.    

« Pour l’amour de Prince, je peux faire face à n’importe quoi », déclara-t-il. Il me regarda, ses sentiments clairement affichés sur son visage. Il fut promptement amené à l’écart pour y recevoir une bonne correction…    

Dans l’immédiat, je peux difficilement me permettre de m’inquiéter du fait qu’il est mon professeur. Après tout, il est actuellement sous l’impression que je suis Feng Yang Ming ! Même si le Professeur Min Gui Wen voudrait prendre sa revanche dans la vie réelle, il ne cherchera pas Feng Lan… Heh heh, les conseils de Lolidragon se révèlent être plutôt utiles !

« Pendant que Prince est occupé à tabasser Gui, rassemblons nos idées et essayons de trouver un plan de bataille », annonça sévèrement grand-frère Wolf. « Est-ce que quelqu’un peut penser à une façon de contrer leurs armes divines ? »

« Hmph ! Je ne crois pas que mon Dao Noir souffrirait si on le comparait à une arme divine ! » répliquai-je alors même que je donnais un autre coup de poing à Gui.  

« Je pense aussi que leurs armes divines ne sont pas un gros problème. Je ne crois pas qu’ils puissent nous battre juste en se reposant sur leur équipement », ajouta froidement Lolidragon.    « L’argent n’est pas tout-puissant ; l’argent peut acheter des armes divines, mais pas les compétences pour les utiliser. »

J’abaissai mon poing un instant, et je fis remarquer lentement : « Lolidragon, tu sembles être … assez agacée ? »

Lolidragon se renfrogna et s’écria amèrement : « Bien sûr que je suis en rogne ! Tu sais combien Fairsky a dépensé pour ces armes divines ? Dix millions de dollars réels ! Elle a dépensé dix foutus millions de dollars, juste comme ça ! Si j’avais dix millions, je n’aurais pas à me tuer en bossant comme G-  J’AURAIS PRIS MA RETRAITE ! »

Donc, pour faire simple, tu es jalouse qu’elle ait autant d’argent, pensai-je en observant avec impuissance la Lolidragon pleine de ressentiment.

« Dans ce cas, pour commencer, mettons de côté la question des armes divines. Actuellement, la Team Rose est composée de deux guerriers, d’un archer, d’un prêtre, d’une mage et d’une voleuse. C’est une assez bonne combinaison d’équipe, nous devrions les prendre au sérieux et ne pas les sous-estimer », affirma grand-frère Wolf avec gravité.     

Tous les membres d’Odd Squad hochèrent la tête pour acquiescer, excepté Gui… Ce n’était pas sa faute, par contre, puisqu’une personne qui s’était évanouie sur le sol ne pouvait possiblement pas hocher la tête.

 

 

Alors que je menais l’équipe vers l’arène, les visages familiers et facilement reconnaissables des membres de la Team Rose furent en vue. Fairsky et Rose se tenaient à leur tête et leurs expressions s’assombrirent lorsqu’elles me virent. En mon for intérieur, je me sentis extrêmement gêné, mais à la surface, mon expression était aussi froide et distante que d’ordinaire.

« Prince… » Rose m’appela avec hésitation.

Je levai ma main, en l’interrompant. « Ne dis rien maintenant. Un match est un match ; s’il y a quoi que ce soit dont tu veuilles me parler, ça peut attendre jusqu’à la fin du combat. »

En entendant mes mots, des larmes montèrent dans les yeux de Rose. Le chagrin et la souffrance dans son regard s’intensifièrent…    

L’incertitude m’assaillit soudainement. Est-ce que j’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas?

« Prince, comment est-ce que tu peux dire quelque chose d’aussi cruel ? » Fairsky débordait de ressentiment et elle hurla : « Tu sais à quel point nous pensons à toi chaque jour ? Nous nous sommes rendues à chacun de tes matchs pour t’encourager, et nous avons même formé un groupe de soutien pour toi. Tout ça n’est toujours pas assez pour t’émouvoir ? »

Je suis cruel ? Je voulais juste régler le problème à portée de main en premier ! Je ne comprends vraiment pas la façon dont les filles pensent… 

Merde ! Est-ce que je deviens de moins en moins comme une fille et davantage comme un garçon !?   

« Commençons ! » Je n’avais pas d’autre choix que de continuer à parler froidement. Ce n’est qu’après que nous nous serons occupés de cette affaire que je pourrais ouvertement discuter de ce groupe de soutien au nom super-difficile-à-prononcer avec elles. 

La voix familière du juge retentit : « Que le combat commence ! »

Doll invoqua immédiatement ses squelettes. D’après mes calculs, les squelettes et moi devrions être plus que suffisants pour garder Li’l Strong et Broken Sword occupés. Je décidai de me charger de Broken Sword en premier et laissai Li’l Strong aux mains des squelettes. Notre conversation au restaurant m’avait fait réaliser que Broken Sword était un ennemi dont il fallait se méfier.

Comme attendu, Broken Sword balança son épée vers moi en criant : « Style de l’Épée Balançant ! »

Je bloquai immédiatement son attaque avec mon Dao Noir, en pensant, Hmph ! Mon frère m’a décrit le contenu de la série de livres de Jin Yong tellement de fois que je les connais déjà comme le dos de main. Il y eut une pluie d’étincelles dorées et argentées pendant que nos armes se rencontraient avec le son retentissant du métal contre le métal.

Broken Sword était un adversaire de valeur, comme je m’y attendais. Alors que je me battais avec fougue, mon sang commença à bouillir d’excitation. Après avoir échangé une série de coups, nous nous retrouvâmes bloqués garde contre garde. Je me désengageai et chacun de nous recula de quelques pas pour un léger répit.

« Tu es vraiment fort, Broken Sword », dis-je en le regardant avec respect.

« Arrête de dire des conneries. » Les yeux de Broken Sword étaient vengeurs et remplis de haine, me bouleversant au fond de mon cœur.

Qu’est-ce qui ne va pas ? Il n’y a vraiment aucune raison pour qu’il me déteste autant, même s’il croit que je suis homo, n’est-ce pas ? Après tout, je ne l’ai pas XX ou OO ? Pas vrai ?

« Un match est un match, Broken Sword. Est-ce qu’il faut pour autant que tu me haïsses à ce point ? » lui hurlai-je tout en bloquant son épée avec mon dao.

« Sans toi, notre Team Rose ne serait pas devenue comme ça ! » s’écria Broken Sword avec colère.

« Devenue comme ça ? » Comme quoi ? pensai-je, et je me figeai… mais bien malheureusement, se pétrifier sur un champ de bataille n’était pas une chose très intelligente à faire ; même si je parvins à bloquer son épée, je fus frappé en plein visage par son crochet du gauche et je tombai à terre.

Broken Sword utilisa immédiatement son genou pour me clouer au sol et plaça son épée contre ma gorge. Il avait serré ses dents si étroitement qu’il les faisait grincer les unes contre les autres pendant qu’il se tenait au-dessus de moi.

À travers ses dents serrées, il cracha : « C’est toi. Tu es celui qui a changé Rose et Fairsky. Rose ne fait que fixer ta photo toute la journée en pleurant. Pendant ce temps, Fairsky ne cesse de dépenser des milliers de dollars pour acheter des armes divines ou soudoyer les équipes ennemies pour qu’elles se rendent, juste dans l’espoir de te rencontrer dans un des matchs. Cette équipe… C-cette équipe ! Si ce n’était pas pour le fait que nous n’avons pas le cœur d’abandonner Rose et Fairsky, nous aurions tous les quatre quitté cette équipe il y a longtemps ! »

À présent, les deux partis avaient cessé de se battre pour écouter Broken Sword. Je n’étais pas différent ; je ne pouvais qu’écouter ses accusations sans dire un mot, avant de me tourner pour regarder Li’l Strong, Legolas et For Healing Only. Ils me fixaient tous avec un mélange de fureur et d’indignation.

Rose s’était couvert le visage de ses mains et pleurait, et Fairsky cria avec ressentiment : « Je ne peux pas l’aimer ? La personne que j’adore est Prince et Prince seulement. Quoi qu’il arrive, je n’abandonnerai jamais. Peu importe quelles méthodes et stratégies je vais devoir utiliser – même si je dois dépenser une somme incommensurable – je n’abandonnerai jamais ! »

« Sans considérer un seul instant le nombre de personnes que tu vas blesser, des personnes qui sont à tes côtés et qui tiennent à toi ? » demanda Doll en regardant douloureusement Fairsky. Une lueur de culpabilité vacilla dans les yeux de cette dernière.

J’écoutai, me sentant plutôt abasourdi, car la Doll d’ordinaire si enfantine venait de dire quelque chose de si mature. Trop de choses stupéfiantes se sont produites aujourd’hui. Mes nerfs ont subi trop de chocs ; je ne peux plus rien ressentir de plus.

« Je m’en fiche ! » cria Fairsky en se couvrant les oreilles comme si elle pouvait bloquer les mots de Doll. « Et Broken Sword, éloigne ton épée de Prince ! Je t’interdis de blesser Prince, ou … ou je vais te reprendre l’épée divine que je t’ai donnée ! »

À l’instant où ces mots sortirent de la bouche de Fairsky, tout le monde réalisa qu’elle venait de commettre une énorme erreur. Le visage de Broken Sword devint rouge. Ensuite, il pâlit, puis verdit…

Le guerrier rendit à Fairsky un regard remplit de douleur avant d’éloigner sans un mot son épée de ma gorge. Dans un bruit métallique retentissant, il jeta l’épée à terre. Puis, il se retourna et quitta l’arène.

« Broken Sword… » Fairsky le regarda partir, éberluée.

Il y eut un autre son métallique quand un objet lourd tomba par terre. Li’l Strong avait jeté sa hache.

« C‘en est assez Fairsky. Je ne veux pas de ton argent », dit-il avant de suivre Broken Sword hors de l’arène. Avec une expression glaciale, Legolas jeta son arc et partit sans dire un mot. Finalement, For Healing Only poussa un profond soupir et lâcha son bâton, lançant un regard douloureux à Fairsky et Rose avant de partir.

Rose fixa le dos des membres de la Team Rose qui s’éloignaient, et l’expression sur son visage trahissait son conflit intérieur et son indécision. Au bout d’un long moment, elle s’approcha de moi et déclara : « Prince, je vais apprendre à t’oublier. »

Puis elle enroula ses bras autour de moi et elle M’EMBRASSA …

Mon esprit était un océan de vide. Me sentant complètement apathique, je pensai, Génial ! Un autre évènement à ajouter à ma liste des évènements choquants de la journée… Je viens juste d’abandonner mon premier baiser à une belle jeune femme !

« Au revoir, Prince. » prononça Rose avec un sourire plein de larmes, un sourire qui semblait dire qu’elle s’était enfin libérée de quelque chose. Je l’observai tandis qu’elle se retournait gracieusement et s’en allait. Bien qu’elle ait volé mon premier baiser, je lui souhaitais quand même du fond de mon cœur d’être heureuse, et j’espérais qu’elle finirait par trouver son vrai Prince Charmant la prochaine fois.

« Rose, toi aussi tu t’en vas ? » cria Fairsky. « Même toi, tu m’abandonnes ? »

Rose s’arrêta à mi-parcours et prit une profonde inspiration avant de répondre. « Oui, je m’en vais. J’espère que toi aussi tu pourras bientôt te réveiller de cette illusion, Fairsky. » Puis elle recommença à s’éloigner.

« Je ne veux pas ! Je ne veux pas laisser tomber ! Je n’abandonnerai jamais, Prince », me hurla Fairsky, ses yeux pleins de larmes. Puis, elle partit en courant de l’arène, le visage enfoui dans ses mains… et pour une raison que j’ignorais, Doll s’élança après elle…

Pendant que la première équipe que j’avais rencontrée quand j’avais commencé Second Life s’effondrait sous mes yeux, je ressentis une peine indescriptible dans mon cœur. Cependant, ce qui me bouleversait encore plus c’était…

Est-ce que c’est de ma faute ? Je ne pouvais m’empêcher de me le demander. En fin de compte, n’est-ce pas moi qui avais conduit la Team Rose à finir dans cet état ?

« Lolidragon, est-ce que ma duperie blesse aussi de nombreuses personnes qui sont à mes côtés et qui tiennent à moi ? » demandai-je à Lolidragon sur le tchat du groupe.

« Euh… Eh bien, je crois que Gui apprécie quand tu le blesses », répondit Lolidragon avec désinvolture.

« Lolidragon… », articulai-je avec reproche, mais elle m’interrompit immédiatement.

« Tu n’as pas besoin de te préoccuper de tout ça, Prince. Crois-moi, ce n’est pas de ta faute » affirma-t-elle fermement.

« Vraiment ? » m’enquis-je en gardant quelques doutes.

Grand-frère Wolf, Yu Lian et Gui écoutaient le dialogue entre Lolidragon et moi, échangeant des regards confus. Cependant, ils étaient très prévenants et se retinrent de me demander quoi que ce soit pour le moment.

 

 

« Fairsky attend ! » Doll était hors d’haleine après avoir autant couru, mais elle ne parvenait toujours pas à rattraper Fairsky qui était une voleuse.

Fairsky se retourna. « Qu’est-ce que tu veux ? Te moquer de moi ? » demanda-t-elle.

« Ce n’est pas ça. C’est juste que… je comprends la façon de penser de grande-sœur Fairsky » dit Doll avec douceur.

« Tu aimes Prince toi aussi ? » la questionna Fairsky avec scepticisme.

« Non, c’est juste que la famille de Doll est aussi très riche… »

Fairsky sembla stupéfaite. « Toi…? Je ne l’aurais deviné. »

« Ce n’est pas la question, grande-sœur Fairsky. Doll voulait juste te dire que tu ne peux pas continuer à être comme ça. Beaucoup de choses ne peuvent pas être achetées avec de l’argent », dévoila Doll. Son ton se détendit. « Autrefois, Doll pensait comme toi qu’elle pouvait avoir tout ce qu’elle voulait avec de l’argent… Ce n’est qu’après que j’ai réalisé que je ne pouvais pas acheter les choses qui comptaient vraiment. »

« Mais… mais j’aime vraiment Prince. À part en utilisant de l’argent, je ne connais pas d’autres façons d’obtenir son cœur », répliqua Fairsky d’un air découragé. Je ne suis pas aussi belle que Rose ou Lolidragon, et ma personnalité est trop impétueuse. Sans ma fortune, comment je suis censée éclipser les autres femmes ?

Doll répondit fermement : « Si tu aimes vraiment grand-frère Prince, alors fais ce que te dis Doll.

– Qu’est-ce que je devrais faire ?

– Excuse-toi auprès de tout le monde dans la Team Rose. »

En entendant ça, le visage de Fairsky se tendit immédiatement, et Doll ajouta rapidement : « Si tu t’étais bien entendue avec les autres membres de ton équipe et que vous aviez travaillé dur pour nous battre, grand-frère Prince n’aurait pas de rancœur envers toi. Il aurait même pu avoir beaucoup de respect pour toi, ou t’aimer beaucoup ! Tu n’as pas vu toute l’estime que Prince avait pour grand-frère Broken Sword ? »

« Mmm ! » Fairsky acquiesça après un moment de réflexion. Après tout, ce n’était pas comme si elle voulait qu’il y ait une telle déchirure entre elle et les autres membres de la Team Rose.

« Doll, tu n’es vraiment pas une personne ordinaire », remarqua Fairsky en regardant Doll avec curiosité. « Qui es-tu exactement… ? »

Doll se contenta de sourire mystérieusement.

 

 

Comme toujours, c’était l’heure de manger et de se détendre après le match. Assemblés dans un restaurant avec un immense nombre de plats posés sur la table devant nous, les membres d’Odd Squad… me fixaient désespérément pendant que je poussais encore un autre soupir. Je n’avais même pas saisi mes baguettes.

« De là à penser que même la nourriture n’arriverait pas à remonter le moral de Prince ; c’est vraiment un cas sans précédent ! » déclara Lolidragon, impuissante. Elle jeta un œil autour de la table, mais tout le monde se contenta de secouer la tête, tous incapables de penser à une façon d’améliorer mon humeur.

« Soupir… » Je n’arrêtais pas de ressasser ce qui s’était passé avec la Team Rose. La culpabilité qui pesait sur mon cœur semblait être une pierre prélevée sur un tas de fumier : elle était terriblement lourde et puait atrocement. Même si je l’avais voulu, il m’aurait été impossible de prétendre que je ne me sentais pas concerné…

En particulier, les mots de Doll continuaient de faire écho dans ma tête. Est-ce que je devrais juste mettre les choses au clair avec tout le monde ? me demandai-je. Mais, qu’est-ce qu’il va se passer si je leur dis la vérité ? Et s’ils ne pouvaient pas l’accepter ? J’étais sur le point de m’arracher les cheveux. Qu’est-ce que je devrais faire ? Qu’est-ce que je devrais faire ?

« Ne te blâme pas pour ça, Prince. Après tout, il y a beaucoup trop de filles dehors qui sont amoureuses de toi. Il n’y a possiblement aucun moyen que tu puisses répondre aux sentiments de chacune d’elles », me dit belle-sœur Yu Lian gentiment.

« Mais… » Le problème, c’est que je suis une fille, et il reste le fait que j’ai menti à toutes ces filles…

« Mais, quoi ? » Il y avait une certaine note d’autorité dans la gentille voix de belle-sœur Yu Lan lorsqu’elle me posa sa question.

« Euh… » Mon visage devint aussi blanc qu’une feuille de papier. Je dois vraiment tout leur avouer ? C’est aujourd’hui le jour où la vérité est révélée ?

« Prince, à propos de quoi est-ce que tu nous as menti…? »

« Je… » Je vais leur avouer toute la vérité dans ce cas ! Je ne veux plus tromper tout le monde, pensai-je tristement. « Je suis une fil- »…

Belle-sœur Yu Lian m’interrompit en me disant : « Je pense que la tromperie dont tu voulais parler se réfère à quelque chose que tu nous as caché, n’est-ce pas ? Prince, tu n’as pas à te tracasser à propos de quelque chose comme ça. Tout le monde a une conduite différente sur Internet que dans la vie réelle. Regarde-moi, par exemple. Je suis en fait loin d’être aussi gentille et décontractée dans la vie réelle ! » Alors qu’elle disait cela, belle-sœur tenta même de nous en faire la démonstration en prenant une expression sévère et renfrognée…

Belle-soeur, je trouve que ton sourire ténébreux « gentil et décontracté » est plus effrayant, et de loin…

Grand-frère Wolf essaya lui aussi de me réconforter en me disant : « C’est vrai, Prince. Aussi longtemps que le toi dans le jeu est toujours toi, c’est suffisant pour nous. Quelle sorte de personne tu es dans la vie réelle est sans importance. »

« Ce n’est pas non plus exactement vrai. Après tout, et si Prince était l’un des dix fugitifs les plus recherchés de la planète ? » Lolidragon afficha une fausse expression de terreur pendant qu’elle me regardait…

Toi ! Mets-toi ça dans le crâne, stupide Lolidragon ! Qui est celle qui se trouve sur la liste des dix fugitifs les plus recherchés ? C’est toi dans « Second Life » !

« C’est impossible. Sa noble Altesse ne peut possiblement pas être un fugitif recherché », affirma Gui, me regardant avec une foi inébranlable. Ses yeux semblaient dire qu’il avait une foi absolue en moi… aussi, je commençai à le tabasser. Pourquoi, vous me demandez ? Parce que mes mains me démangeaient de ne pas l’avoir frappé depuis aussi longtemps !

« Youpi ! Grand-frère Prince a commencé à frapper grand-frère Gui ! C’est génial ! On dirait que grand-frère Prince a enfin commencé à guérir ! » s’exclama Doll tandis qu’elle se mettait joyeusement à regarder une certaine personne massacrer Gui.

« Ouaip, ouaip, s’il peut frapper Gui, alors ça signifie que tout va bien à présent. » Les membres restant d’Odd Squad hochèrent la tête avec soulagement.

Ouf ! C’était un exercice long et satisfaisant. Je me sens comme si je venais d’utiliser mes poings pour évacuer toutes les émotions négatives que j’avais accumulées dans mon cœur.

Je baissai les yeux sur la forme brisée et en piteux état de Gui. Merci pour ton sacrifice ! Je plaçai mes paumes l’une contre l’autre et priai pour son âme défunte. Tu peux reposer en paix !

C’était presque l’heure pour nous de nous déconnecter. « On se voit plus tard ! » dirent chacun de mes coéquipiers à tour de rôle. Je les regardai tandis que tout le monde se déconnectait un par un, mais juste quand je m’apprêtais moi-même à me déconnecter pour aller cuisiner le petit-déjeuner, Gui agrippa soudainement la jambe de mon pantalon.

Il releva la tête et me regarda, ses yeux aussi inébranlablement confiants qu’auparavant.

« Je suis désolé, Prince… »

« Hein ? » J’étais complètement mystifié. Depuis quand une victime s’excuse auprès de la personne qui l’a tabassée ?

« Je n’essayerai plus de m’immiscer dans tes affaires », promit Gui en me fixant tendrement. Son expression était si magnifiquement captivante que mon cœur battit la chamade.

« Qui que tu sois, cela ne me dérange pas », dit Gui, sa voix intense.

Oh vraiment ? Pour une étrange raison, je me sentis très insatisfaite en entendant cette phrase. Tu es gay, mais je suis une fille. Tu es sûr que ça ne te dérange pas ?

« Même si la personne que je suis dans la vie réelle est drastiquement différente de la personne que je suis dans le jeu ? » demandai-je froidement.

« Je crois fermement que celui que tu es en ce moment même est le vrai toi, de la même façon que la personne que je suis à présent est le vrai moi », affirma Gui fermement. « Tout le reste n’a pas d’importance : que ce soit le sexe, l’apparence ou mêmes les façades que nous assumons dans la vie réelle… rien de tout cela n’est important. »

Les mots de Gui me rendirent curieux. Ça signifie que le Gui sans cervelle est le vrai Gui ?

« Donc, le Professeur Min dans la vie réelle est juste une façade ? »

Aussitôt que ces mots sortirent de ma bouche, Gui se figea.

Je me pétrifiai moi aussi. Est-ce que cette phrase n’insinue pas clairement que je connais Gui dans la vie réelle ? Mon visage pâlit, mais je n’avais aucun moyen de me sortir de cette situation à présent, aussi j’observai Gui sévèrement et je déclarai : « Je ne suis pas Feng Yang Ming. »

Je ferais aussi bien de le dire. Après tout, j’ai déjà vendu la mèche. Qui plus est, si ça signifie empêcher Gui de continuer à prendre mon frère pour moi… Tu vois comme je suis gentille avec toi Yang Ming ? Ouaaah …

Gui retrouva soudainement son calme et, avec un visage souriant, répondit simplement : « Mm, tu n’es pas Feng Yang Ming, aussi … Je ne suis pas Min Gui Wen, je suis Guiliastes ! »

Attends une… Oh mon Dieu, oubliez l’idée de sauter dans la Rivière Jaune3, je pense que même sauter dans de l’eau de javel ne serait pas suffisant pour éclaircir ce pétrin ! Frérot, je ne t’ai pas piégé délibérément. J’ai déjà tenté de laver ton nom. Ce qui arrive est la volonté du ciel ; je n’ai rien à voir là-dedans !

Notes de bas de page

1 « Prends soin de ta fille pendant un millier de jours, et elle prendra soin de toi pour le reste de ta vie. » C’est un proverbe chinois (“养女千日用在一生” (prn. yăng nǚ qiān rì yòng zài yì shēng)) qui signifie littéralement « prends soin (c’est-à-dire nourris et habille) ta fille pendant un millier de jours et elle te sera utile pour le reste de ta vie. » C’est un jeu de mot avec une autre expression (“养兵千日用在一时” (prn. yăng bīng qiān rì yòng zài yì shí)) qui veut dire : « Prends soin d’un soldat pendant un millier de jours, et il te sera utile pour un court instant. »

2 Xiang Yu : Xiang Yu est un des généraux les plus importants de l’Histoire chinoise. Après la mort de Qin Shi Huang, la dynastie Qin fut renversée par Xiang Yu et deux groupes émergèrent : les Chu et les Han. Xiang Yu appartenait à la noblesse de Chu, ainsi il gravit les échelons jusqu’à assumer la royauté au sein du clan Chu, mais il fut finalement vaincu par Liu Bang, chef des Han et ancêtre de Liu Bei (vous savez, ce type des Trois Royaumes).

D’après la légende, sur le champ de bataille, Xiang Yu était encerclé quand lui et ses gardes du corps ont résisté dans un dernier baroud d’honneur. Finalement, Xiang Yu s’embrocha sur son épée (certains disent qu’il s’est décapité), préférant mourir sur le champ de bataille en gardant son honneur intact. Après sa mort, la dynastie des Han prit le pouvoir.

3 Oubliez l’idée de sauter dans la Rivière Jaune : Ici Feng Lan fait référence à un dicton chinois qui dit : « Sauter dans la Rivière Jaune ne lavera pas tes transgressions ni le stigma de suspicion. »

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